L'Origine De L'Héritage

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L'Origine De L'Héritage
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L’ORIGINE DE L’HÉRITAGE
UN HÉRITAGE DURABLE LIVRE UN
DAWN BROWER

Il s’agit d’une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les incidents sont issus de l’imagination de l’auteur ou sont utilisés de manière fictive et ne doivent pas être interprétés comme étant réels. Toute ressemblance avec des lieux, des organisations ou des personnes, vivantes ou mortes, est une pure coïncidence.

L’origine de l’héritage Copyright © 2019 Dawn Brower

Couverture et éditions de Victoria Miller

Traduction : Sylvie Cubizolles

Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être utilisée ou reproduite sous forme électronique ou imprimée sans autorisation écrite, sauf dans le cas de brèves citations incorporées dans des comptes rendus.

SÉRIE UN HÉRITAGE DURABLE

L’origine de l’héritage de Dawn Brower

Un baiser enchanté d’Amanda Mariel

Visions du plaisir de Clair Brett

À la recherche de Sam de Rebecca Lovell

L’héritage du Highlander de Hildie McQueen

L’assistant de l’apothicaire de Sandra Sookoo

Rhapsodie et rebellion d’Aubrey Wynne

Un chasseur, une sorcière et une mégère de Leona Bushman

Le destin de la Duchesse de Gemma Blackwood

Charmer le rebelle de Dawn Brower

L’envoûtement du Marquis de Madeline Martin

Le baiser du grimoire de Torie James

Le sort du Duc de Christina McKnight

Conquérir l’amour d’une dame de Tammy Andresen

Parfois, de mauvaises choses arrivent et vous n’avez aucun contrôle sur elles. Lorsque vous traversez une période difficile, essayez de trouver la bonne voie et espérez que, d’une certaine manière, le destin rétablira l’équilibre. Personne n’a jamais dit que la vie serait facile, et pour certains, c’est une suite de combats difficiles. Ce livre est dédié à ceux et celles qui affrontent une mauvaise passe. Il n’y a pas de joie à y trouver, et pourtant, nous continuons d’avancer. C'est la persévérance et la force qui rendent la vie supportable. Accrochez-vous à cela et votre détermination inébranlable vous permettra de tout surmonter.



NOTE DE L’AUTEUR

Certaines histoires n’ont pas de fin heureuse. Elles vous déchirent en lambeaux et vous finissez avec la dévasté par la perte. Ce livre va vous briser le coeur, alors préparez-vous à la désolation et au désespoir. Selon les mots de mon éditeur : « Merci de m'avoir fait pleurer ! »

L’héritage durable racontent les histoires des descendants d’une famille qui ont été persécutés au plus fort des procès pour sorcières en Écosse. Cette famille n’est pas réelle, c’est une œuvre de fiction, mais ce qui leur arrive a beaucoup frappé les individus du seizième siècle et au-delà.

Bien que l’histoire ne soit pas remplie de joie, elle est essentielle à la compréhension du reste des livres créés, en particulier du premier livre d’Amanda Mariel qui s’est chargée d’écrire des livres similaires. J’espère que vous trouvez cela convaincant et que vous continuerez avec le reste des livres de la série. Il y a plusieurs auteurs talentueux dans ce projet et ils vont créer des histoires incroyables pour vous tous.

RECONNAISSANCE

Merci beaucoup à mon artiste de couverture, Victoria Miller – aucun mot ne peut exprimer à quel point je t’apprécie. Tu es fabuleuse, comme toujours. Merci également à Elizabeth Evans – tu rends l’écriture amusante. Merci de m’aider et de lire tous mes brouillons.

Un merci spécial à tous les auteurs du projet Un héritage durable pour avoir travaillé avec moi. C’est génial de travailler avec autant d’auteurs talentueux. Des efforts comme celui-ci rendent l’écriture beaucoup plus agréable et stimulante. J’apprécie votre travail acharné et votre dévouement.

CHAPITRE UN

Écosse, 1590

Sorcha Dalais Creag garda son fils Lachlan à ses côtés alors qu’ils se promenaient le long du champ menant aux falaises de North Berwick. Le paysage verdoyant s’ouvrit sur une étendue rocheuse qui menait à une plage de sable alors que des vagues de différentes nuances de bleu et de blanc s’écrasaient sur le rivage. Elle prit une profonde inspiration, absorbant l’air frais et trouvant de la joie dans les choses simples de sa vie.

Le soleil mettait en valeur les mèches rousses et dorées de Lachlan, faisant ressortir la couleur ardente de ses cheveux. Il avait hérité de sa couleur de cheveux et une partie d’elle en était plutôt contente. D’une certaine manière, cela le rendait plus sien, et bien que cela puisse être égoïste, elle espérait qu’il tiendrait d’elle d’une autre manière également. Ses dons lui avaient permis de mieux comprendre les personnes qu’elle n’aurait pas compris autrement et avaient à leur tour révélé les motivations de ceux qui l’entouraient. Avec cette connaissance, elle pourrait aider ceux qui en avaient le plus besoin. Brian détestait son besoin d’aider les personnes dans une situation désespérée. Elle aimait son mari, mais parfois, il ne la comprenait pas vraiment. L’empathie était enracinée dans son âme. Elle ne pouvait pas l’ignorer, même si elle l’avait voulu.

Brian était un homme bon et il s’occupait bien d’elle. Il était le quatrième fils d’un comte et sans héritage à proprement parler. Le peu d’argent qu’il avait, il l’utilisa pour ouvrir une boutique de marchandises variées. Il y avait un peu de tout à l’intérieur et Sorcha s’occupait du côté apothicaire de leurs offres de service. Elle cueillait des herbes et les préparait pour la vente chaque jour. Cela lui donnait un but même quand la plupart des gens avaient peur d’être vus en train d’acheter tout ce qui pourrait être associé à de la sorcellerie.

Sorcha ne pouvait pas s’inquiéter de telles choses. Au fond d’elle, ça lui faisait mal de ne pas aider les gens. Tout sentir faisait partie de son don et il n'y avait pas moyen d’y échapper. Tous les membres de sa famille avaient quelque chose de spécial en eux. Son but était d’aider les autres et la compréhension de leurs émotions était la première étape pour les guérir intérieurement et extérieurement. Elle risquait d’être qualifiée de sorcière et cette alternative lui faisait mal au cœur. Ignorer une maladie pourrait mener à une mort certaine et elle ne pourrait pas vivre avec cette possibilité.

Elle s’arrêta pour ramasser une racine au bord de la falaise et la mit dans la poche de son tablier. La plante avait poussé à cet endroit et aidé à guérir certaines maladies. Pour être honnête, elle ne savait pas très bien comment cela fonctionnait, mais parfois, lorsque certaines plaies devenaient brillantes et rouges en suppurant, l’orpin rosat pouvait être utilisé pour éradiquer l’infection.

Lachlan rigola et courut à travers le champ derrière elle. Elle se retourna et couvrit ses yeux de la main pour mieux le voir. Le garçon trébucha sur ses pieds et dévala une petite colline. Il s'assit, secoua la tête puis repartit.

« Oh mon pauvre. », dit-elle puis elle rit. « Tu causeras ma fin. »

Il n’y avait plus d’herbes à cueillir et il était temps de rentrer. Elle avait fait l’inventaire la veille et la plupart des herbes étaient bien approvisionnées. Sorcha n’aurait besoin que de quelques produits et elle pourrait se rendre en ville plus tard pour les ajouter aux coffres du magasin.

« Maman. », lui dit-il. « Attrape-moi. »

C’était un jeu auquel ils jouaient souvent, et elle s’y adonnait autant que possible. Elle le poursuivit alors que son rire faisait écho au vent. Lachlan courut aussi vite que ses petites jambes le permettaient. C’était un petit garçon de cinq ans et il était heureux depuis le premier jour. Sorcha menait une vie bénie et son fils était sa plus grande joie. Elle ferait n’importe quoi pour lui.

Sorcha souleva ses jupons et courut plus vite. Elle atteignit Lachlan et se pencha pour le prendre dans ses bras. « Voici un bon garçon. », dit-elle avant d'embrasser ses joues. « Il est temps de faire une sieste. »

« Non. » dit-il en levant sa lèvre pour faire une belle moue.

« Si. », lui dit-elle. « Les petits garçons ont besoin de repos pour devenir des hommes costauds. » Elle le caressa contre elle. Son mécontentement après son amusement la submergea. La tristesse de Lachlan était devenue une partie d’elle depuis suffisamment longtemps pour qu’elle l’apaise. Bientôt, son sourire regagnerait son visage et son caractère heureux prendrait le dessus. « C’est bien mon garçon. Es-tu prêt à partir maintenant ? »

Il hocha de la tête. « Oui, Man. »

Elle le ramena à leur cottage en bord de mer. Ils n’avaient pas besoin de beaucoup, et elle se rendit à la maison sans aide. Elle avait grandi avec des domestiques, son père ayant été un grand seigneur dans la région. Leur famille avait toujours fait partie de la baronnie Dalais. Son frère, Niall, était maintenant le baron, leur père étant décédé quelques années auparavant. Elle avait une soeur, Caitrìona, qui était mariée au forgeron de la ville. Ils auraient probablement pu organiser de meilleurs mariages, mais trouver l’amour était plus important que le statut. Leur famille n’aurait pas bien réussi sans une émotion forte les liant ensemble.

Ils s’approchèrent du cottage et Sorcha fronça les sourcils quand elle remarqua quelqu’un qui se tenait devant, faisant les cent pas avec frénésie. En se rapprochant, elle reconnut le vicaire, Tamhas Gall. Il était grand, maigre et nerveux. Ses cheveux bruns étaient aussi mats que ses yeux bruns foncés. Il fit tournoyer son chapeau dans ses mains alors qu’il attendait qu’ils s’approchent. Quelque chose chez le vicaire l’avait toujours dérangée, mais elle l’avait gardée pour elle. Il avait une douce épouse qui compensait son tempérament à juger.

 

« Bonjour. », le salua Sorcha. Elle posa Lachlan et demanda : « Comment ça va ? »

« Je vais bien. », déclara le vicaire. « On dit dans le village que vous avez des connaissances en médecine. »

C’était une bonne introduction. Elle ne devrait pas admettre ouvertement détenir des compétences en herboristerie. Cela seul pourrait lui faire subir un procès pour sorcellerie. La plupart des gens ne venaient pas immédiatement lui demander. Ils ne voulaient pas perdre la seule personne capable de soigner leurs maux. Le vicaire, cependant, n’aurait aucun problème à la confier à un chasseur de sorcières.

« Qui raconte des histoires à mon sujet ? », demanda-t-elle prudemment.

« S’il vous plaît. », supplia-t-il en s’avançant. Une angoisse mêlée d’anxiété se répercutait dans ce mot. « Ma femme est sur le point d’accoucher. Cela fait des heures et je crains pour elle et le garçon. »

Sorcha n’avait pas besoin d’en entendre plus. Beitris Gall avait besoin d’elle et elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour la sauver. « Je vais devoir emmener Lachlan au manoir de Dalais avant de venir voir votre femme. »

« Nous pouvons y aller. », dit-il en désignant sa voiture à proximité. « Vous devez vous dépêcher. Je… »

« N’en dites pas plus. », l’interrompit Sorcha. « Vous pouvez expliquer pendant que nous voyageons. ». Elle cueillait des herbes toute la matinée. La plupart d’entre elles ne l’aideraient pas en raison de l’état de Beitris, mais elle ne voulait pas prendre le temps de trier ce qu’elle avait rassemblé dans son panier. Il était plus facile de tout emporter avec elle et de prélever ce dont elle avait besoin chez le vicaire.

Sorcha attrapa Lachlan et le plaça sur le siège de la calèche, puis le rejoint. Le vicaire n’attendit pas qu’elle en dise plus et sauta rapidement. Il attrapa les rênes et les fit claquer pour faire bouger les chevaux. La calèche fit un bond en avant, heurtant chaque obstacle sur la route menant au manoir de Dalais.

Comme la maison de Sorcha se trouvait à proximité, il ne leur fallut pas longtemps pour l’atteindre. Ce manoir majestueux appartient à sa famille depuis des générations mais il était modeste comparé à la plupart des maisons de barons. Il n’y avait pas de grande salle de bal, mais une belle salle à manger. Ils ne pouvaient pas organiser de grandes fêtes, mais ils pouvaient avoir plusieurs convives. La petite bibliothèque qui servait aussi de bureau à Niall avait été l’une de ses pièces préférées. Sa soif de connaissances avait grandi en lisant ces livres limités. Ils n’avaient pas une grande famille et n’avaient pas à partager leur chambre. Ils avaient même un couple de chambres supplémentaires disponibles pour les invités occasionnels. C’était toujours luxueux, mais pas ostentatoire.

La calèche s’arrêta devant le manoir. Sorcha descendit puis attrapa Lachlan. « J’en ai pour un instant. », dit-elle au vicaire avant de se diriger vers l’intérieur.

Ailis, la femme de son frère, la salua en entrant. « Sorcha. », dit-elle, surprise. « Nous ne t’attendions pas. »

« C’est la femme du vicaire. », dit-elle. « L’enfant arrive et l’accouchement est difficile. Peux-tu garder Lachlan pendant que je m’occupe de ses soins ? »

Ailis mordilla sa lèvre inférieure et frotta son ventre proéminent. Elle attendait son premier enfant avec Niall. Ils souhaitaient tous deux que leur propre enfant vienne au monde dans quelques mois. « Oh, chérie. », dit-elle. « J’espère qu'elle va bien. »

« Elle ira bien, mais je dois y aller. », dit Sorcha. « Lachlan, sois gentil avec ta tante. »

Lachlan étreignit les jambes de Sorcha. « Je veux venir avec toi. », demanda-t-il.

Sorcha se pencha et embrassa sa joue potelée. « C’est la sieste, et tu te souviens de ce que j’ai dit à propos de la sieste. »

« Ça fait grandir. », dit-il.

« C’est bien mon garçon », répondit-elle en lui ébouriffant les cheveux. « Tante Ailis t’amèneras à ton lit. »

Ailis serra Sorcha dans ses bras. « Fais attention. », murmura-t-elle. « Cela pourrait être un trop grand risque. »

Sorcha acquiesça. « Je ne peux pas la laisser mourir. » Penser à aider le vicaire et sa femme était une idée folle. D’un autre côté, elle ne pouvait pas ignorer son besoin d’aider les autres. Elle craignait qu’un jour cela l’entraîne dans un beau gâchis dont elle ne pourrait pas sortir. Tout ce qu’elle pouvait faire était de prier pour que cela n’arrive jamais et que cette épisode se termine aussi bien que chaque fois auparavant. Laisser égoïstement Beitris et son bébé mourir pour se sauver elle-même – elle ne pourrait jamais vivre avec ce chagrin. Alors, elle avait mis de côté ces craintes qui continuaient à la tourmenter. Selon elle, elle ne pouvait faire d’autre choix.

« Oui. », acquiesça Ailis. « Et je ne veux pas en parler. Ce serait gaspiller de mon souffle et c’est déjà assez difficile de respirer de nos jours. Le petit puise dans mes forces au fur et à mesure qu’il grandit. »

Sorcha sourit. « C’est vrai. » Sa famille s’agrandissait avec l’enfant de Niall et d’Ailis. Caitrìona avait eu deux filles jumelles, Sorcha avait Lachlan et bientôt un nouvel enfant rejoindrait la famille. Elle était impatiente de rencontrer son nouveau neveu. « J’enverrai un mot dès que j'en saurai plus. », dit-elle en se précipitant vers la porte.

Le vicaire était assis dans la calèche où elle l’avait laissé. Son agitation se répercutait dans les airs et elle le remarquait même si elle ne l’avait pas ressentie au préalable. Il faillit se tortiller sur son siège et tapait les rênes contre ses genoux de manière régulière. Elle entra dans la calèche et hocha la tête. Il n’y avait pas besoin de mots. Il lança les rênes et les chevaux commencèrent à bouger. Le presbytère se trouvait près du manoir Dalais, à l’extrémité nord du domaine. La baronnie avait le devoir de prendre soin du presbytère et de subvenir à ses besoins. Le vicaire actuel avait pris la relève avant la mort de son père. Niall avait hérité de la responsabilité et ne l’appréciait pas.

Sa famille croyait en Dieu et respectait sa religion, mais n’avait jamais été zélée. Tamhas Gall penchait lourdement du côté de la chasse aux sorcières. Il était favorable à l’ordre du roi d’éliminer toutes les sorcières d’Écosse. Sorcha ne croyait pas en la magie, mais elle savait que des dons spéciaux avaient été offerts à certaines personnes. Sa famille était un excellent exemple de cela. Ce n’était pas magique cependant. Leurs dons leur avaient été donnés par une puissance supérieure, et rien de grave ne leur était dû. Personne ne la convaincrait jamais qu’ils étaient mauvais.

La calèche s’arrêta devant le presbytère. Tamhas sauta et attacha les rênes à un poteau proche, puis l’amena à l’intérieur. Les cris de Beitris résonnaient partout. Ils devinrent de plus en plus forts lorsqu’ils s’approchèrent de la chambre. Sorcha entra et prit une inspiration. Les joeus de Beitris étaient livides et sa peau était trempée de sueur. Elle haletait lourdement et ne remarqua même pas quand ils entrèrent.

« Beitris. », dit Sorcha doucement. « Comment te sens-tu ? »

Elle tourna la tête pour rencontrer le regard de Sorcha. Ses yeux vert foncé normalement vibrants avaient maintenant une teinte terne qui ressemblait à une tache de mousse sale. Elle ne parlait pas et n’essayait même pas de parler alors qu’elle continuait à regarder Sorcha. Sa tête se retourna et elle perdit conscience. « Oh, ce n’est pas bon du tout. »

C’était pire qu’elle ne le craignait. Les draps étaient tachés de sang et les chances de survie de Beitris diminuaient à chaque seconde qui passait. L’enfant pourrait être sauvé cependant. Si seulement elle pouvait la réveiller.

« Beitris. », dit Sorcha en lui tapotant légèrement la joue. « Peux-tu ouvrir tes yeux ? »

Elle gémit et ouvrit lentement ses paupières. « Je pense que je peux le faire. »

« Je le sais. », répondit Sorcha. « Si tu veux que l’enfant vive, tu dois le pousser vers l’extérieur. Es-tu prête ? »

Elle secoua la tête. « Je ne peux pas. »

Sorcha vérifia si le garçon était prêt à venir. La tête semblait bloquée, elle la décolla légèrement pour aider Beitris. Elle était si proche et ne s’en était même pas rendu compte. Pourquoi le vicaire n’avait-il pas fait venir une sage-femme ou même Sorcha plus tôt ? Avait-il vraiment pensé que sa femme pourrait le faire seule ? « Pousse l’enfant. », ordonna Sorcha.

Les larmes coulèrent des yeux de Beitris, trempant ses joues encore plus qu’elles ne l’étaient déjà. « Je ne peux pas. », insista-t-elle. « Maintenant. », lui dit Sorcha. « Tu dois le faire ou tu perdras l’enfant. »

Elle ne lui dit pas que l’enfant risquait de mourir ou que sa propre vie était en jeu. Tout d’abord, l’enfant devait venir au monde, puis le reste pourrait être laissé pour prière. Beitris commença à réagir à sa demande et gémit lorsqu’elle expulsa l’enfant de son corps. Sorcha le libéra et son inquiétude grandit. L’enfant ne pleura pas et n’ouvrit pas les yeux.

« Quelque chose ne va pas ? », demanda Beitris. « Est-ce que j'ai un fils ou une fille ? »

Elle voulait annoncer la bonne nouvelle, elle avait un fils, mais elle craignait de devoir lui donner de mauvaises nouvelles. « Il ne respire pas. »

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