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Loe raamatut: «Comment on construit une maison», lehekülg 16

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–M. de Gandelau m’en avait écrit, et j’étais dans le secret; Marie peut vous dire si je l’ai bien gardé!

Inauguration de la maison.


—Ainsi nous étions trahis, mon pauvre Paul! s’écria Mme de Gandelau.

–M. de Gandelau voulait savoir si un établissement dans cette terre ne dérangerait pas nos projets d’avenir. Je lui répondis qu’au contraire il les devançait, et que la seule cause qui m’eût empêché d’entreprendre ici la construction d’une maison après notre mariage, était la crainte de vous affliger et de vous faire supposer que peut-être nous n’attachions pas à votre hospitalité maternelle le prix que vous savez lui donner. Marie désire résider ici une grande partie de l’année; elle est aimée et connue dans ce pays où elle est née; rien ne pouvait lui être plus agréable que de suivre votre exemple, près de vous, presque sous vos yeux, sans vous causer les embarras d’une installation permanente dans la maison que vous habitez. Je n’avais pas besoin de la consulter, car je savais que vous réalisiez un rêve qu’elle caressait, sans trop espérer sa réalisation prochaine.

–Tout est donc pour le mieux,» reprit Mme de Gandelau, en regardant son mari, car elle se rappelait ce qu’il lui avait dit un soir, deux ans auparavant.

La famille fut accueillie devant le perron de la nouvelle maison par des vivats. Avant d’entrer, on en fit le tour; et se trouvant en face du groupe des entrepreneurs et chefs ouvriers, Paul les présenta à sa sœur en disant que c’était grâce à leur zèle et au désir de la voir bientôt dans le pays, que cette construction avait dû d’être terminée en moins de deux ans. Le compliment de Paul, assez bien tourné, et surtout les façons gracieuses de sa sœur, qui s’enquit près de chacun d’eux de ce qu’ils avaient fait, de leurs familles, et leur exprima le désir qu’elle avait de les employer souvent, lui gagna le cœur de ces braves gens qui, la plupart, l’avaient vue toute petite.

Mme Marie voulut tout visiter. Ce furent des explosions de joie à chaque pas, et Paul fut bien embrassé vingt fois par sa cliente. M. N… s’était emparé du grand cousin, qui, cela va sans dire, fut chaudement félicité.

À chaque instant, M. Durosay ne manquait pas d’exprimer son admiration et répétait sans cesse: «C’est un charmant manoir seigneurial!

–Mais, dit enfin Mme Marie en se tournant brusquement de son côté, pourquoi, cher monsieur, appelez-vous cela un manoir, et seigneurial? Je n’ai pas de vassaux, et je n’ai pas envie d’en posséder. Dites donc que c’est une maison, faite pour moi par ceux qui m’aiment, et qui sera toujours ouverte à nos amis, toujours accessible à ceux qui auront besoin de nous.»

On dit que Paul est plus que jamais décidé à embrasser la carrière de l’architecture.

FIN

DÉFINITION
DE QUELQUES TERMES TECHNIQUES
EMPLOYÉS DANS CE VOLUME

Appareil. Assemblage des pierres taillées.

Arbalétrier. Pièce de bois inclinée, suivant la pente d’un comble qui s’assemble à sa partie supérieure dans le poinçon, à sa partie inférieure dans l’entrait et qui supporte les pannes (Début troisième leçon, chapitre VI).

Arêtier. Angle saillant formé par la réunion de deux pans de comble.

Attachement. On désigne ainsi la constatation du travail fait sur le chantier par notes écrites ou par des figures.

Banc. Le mot banc, en terme de carrier, signifie une couche calcaire, homogène, comprise entre deux lits ou fissures naturelles horizontales, si la masse n’a pas été déformée par un soulèvement. Les pierres calcaires, quelques grès, sont exploités par bancs. Leur épaisseur est très variable.

Battement. Montant vertical d’une porte ou d’une croisée du côté de la fermeture.

Berceau de voûte. S’entend d’une voûte composée simplement d’une portion de cylindre.

Béton. Mélange composé de chaux, de sable et de cailloux, pilonné par couches horizontales et formant ainsi un massif compact, homogène, qui durcit plus ou moins rapidement suivant la qualité de la chaux et permet d’asseoir les plus lourdes charges sans qu’on ait à craindre les dislocations ou tassements. Toutefois, la façon du béton exige beaucoup de soin et d’attention et une connaissance exacte de la qualité des chaux employées.

Blochet. Pièce de bois posée, embrevée sur les sablières d’une charpente, à angle droit, et qui reçoit le pied du chevron et la jambette qui empêche celui-ci de glisser.

Boulin. Pièce de bois de chêne qui, engagée d’un bout dans la construction et de l’autre attachée aux échasses, sert à porter les plateaux sur lesquels les ouvriers travaillent, à mesure que s’élève une construction.

Boulon. Tige de fer rond, munie d’une tête carrée à l’une de ses extrémités et d’un pas de vis à l’autre, recevant un écrou et permettant ainsi de serrer entre elles les pièces de charpente.

Bresis. On dit un comble en bresis ou avec bresis, pour indiquer qu’il se compose de deux plans, dont l’un est peu incliné et l’autre forme un angle plus fermé. L’arête horizontale de jonction des deux plans est désignée par le mot membron. On ouvre habituellement les lucarnes ou mansardes dans la hauteur du bresis.

Bretêche. Ce mot désignait originairement un ouvrage de bois crénelé, dont on se servait pour attaquer et défendre les places fortes; mais, vers le quatorzième siècle, on désignait ainsi un balcon en encorbellement, fermé et couvert, une loge ayant des vues latérales, de face et formant saillie sur une façade. Le window si fréquemment adopté dans les habitations anglaises est une véritable bretêche.

Cage d’escalier. Est l’enveloppe en maçonnerie ou en charpente dans laquelle gironnent les marches d’un escalier.

Cavalier. Amas de terre, remblai, disposé suivant un tracé régulier et formant saillie sur le sol.

Chevêtre. Pièce de bois qui, assemblée dans deux solives d’enchevêtrure, reçoit les bouts des solives à distance du foyer des cheminées, ou des vides des portes et fenêtres (voyez figure 33, chapitre XI).

Chevron. Pièce de bois de faible équarrissage sur laquelle est clouée la volige ou le lattis qui reçoit l’ardoise ou la tuile. Les chevrons sont espacés de 0m,50c au plus d’axe en axe, dans une bonne charpente de comble. Ils portent au pied sur des sablières ou sur des blochets, dans leur longueur, sur les pannes, et à leur extrémité, sur le faîtage.

Contre-marche. La face verticale d’une marche.

Corbeau. Support de pierre ou de bois formant saillie sur le parement d’un mur, ayant sa face moulurée ou sculptée, ses deux parois latérales verticales et recevant une charge: poutre, balcon, corniche, colonnette, naissance de voûte, etc.

Couchis. Planches ou madriers que l’on pose sur les cintres en charpente et qui servent de forme à une voûte en maçonnerie pendant qu’on la façonne (voyez figure 25, chapitre X).

Coupe. Section d’un ensemble ou d’un détail d’architecture.

Crémaillère. Pièce de charpente sur laquelle reposent les bouts des marches d’un escalier et qui est entaillée en manière de ressauts pour les recevoir.

Dormant. Châssis fixe, de bois, qui reçoit les vantaux d’une porte, ou les châssis ouvrants d’une croisée.

Échasse. Pièce de bois de brin, longue et menue, qui, posée verticalement, est employée pour échafauder les constructions à mesure qu’elles s’élèvent.

Échelle de proportion. Le texte explique suffisamment l’emploi de l’échelle dans le tracé architectonique, pour qu’il ne soit pas nécessaire de s’étendre sur l’utilité de ce moyen pratique. On entend aussi par échelle, les proportions relatives d’un édifice. Certains membres de l’architecture donnent l’échelle de l’ensemble. Ainsi, une balustrade ne pourrait dépasser la hauteur d’appui ou lui être inférieure; elle donne alors l’échelle de la bâtisse, c’est-à-dire qu’elle indique la dimension réelle de l’ensemble, en prenant pour point de comparaison la hauteur de l’homme.

Élévation. On désigne par ce mot, en architecture, le géométral d’une façade; en terme propre, la projection verticale.

Embrèvement. Entaille faite dans une pièce de bois pour recevoir un assemblage à tenons.

Entrait. Pièce de bois horizontale qui reçoit à ses extrémités le pied des arbalétriers d’une ferme (voyez la troisième leçon, chapitre VI) et qui est suspendue à son milieu par le poinçon.

Entrevous. Intervalles laissés entre les solives d’un plancher.

Étrier. Bande de fer qui forme boucle et, passant sous l’entrait d’une ferme, le suspend au poinçon au moyen de boulons.

Faîtage. Pièce de bois horizontale qui, posée sur la tête des poinçons des fermes, forme l’arête supérieure du comble et reçoit les chevrons. Les faîtages sont soulagés dans leur portée, d’un poinçon à l’autre, par des liens.

Ferme. Assemblage de charpente destiné à porter la couverture d’un comble (voyez la troisième leçon, chapitre VI).

Feuillure. Entaille pratiquée longitudinalement sur les dormants, poteaux66 d’huisseries et linteaux, pour recevoir le bâti des portes et châssis ou les battants des croisées.

Giron. Est la largeur d’une marche d’escalier.

Giron droit. S’entend pour une marche d’égale largeur dans sa longueur. Giron triangulaire désigne une marche étroite au collet et s’élargissant du côté du mur de cage. On dit: les marches d’un escalier ont peu de giron, quand leur pas est court; ont beaucoup de giron, quand leur pas est long (voyez Pas).

Harpe. Saillie que forme une pierre d’appareil pour se relier à une construction de moellons ou de briques.

Jambage. Montant vertical d’une fenêtre ou d’une porte. Ne s’emploie que s’il s’agit de montants de pierre ou de maçonnerie.

Jet-d’eau. Moulure saillante ajoutée à la traverse basse des croisées et à la barre d’appui et disposée pour éloigner les eaux pluviales de la feuillure et de la jonction de la barre d’appui avec la tablette.

Joint. Intervalle vertical laissé entre deux pierres. On dit: joint vif, quand les pierres sont posées jointives, sans mortier ou plâtre entre elles; et joint garni, quand cet intervalle est rempli de plâtre ou de mortier.

Lambourde. Pièce de bois fixée horizontalement le long d’un mur et qui est destinée à recevoir les extrémités des solives d’un plancher. On donne aussi le nom de lambourdes aux filières de chênes scellées sur l’aire d’un plancher et sur lesquelles on cloue les feuilles de parquets.

Libage. Pierre propre à être employée dans les fondations.

Lien. Pièce de bois en écharpe qui réunit l’arbalétrier au poinçon (voyez la troisième leçon, chapitre VI), ou une poutre horizontale à un poteau.

Linteau. Pièce de bois ou morceau de pierre qui, posée horizontalement sur les jambages d’une porte ou d’une fenêtre, complète la fermeture.

Lit de la pierre. Est la surface supérieure ou inférieure du banc. On dit: lit de pose, pour indiquer la surface inférieure de la pierre. Les pierres calcaires doivent être posées sur leur lit ainsi qu’elles l’étaient dans la carrière.

Moise. Pièce de bois peu épaisse, servant à réunir les parties d’une charpente au moyen d’entailles qui les saisissent et de boulons. Les moises sont habituellement posées jumelles.

Montant. Se dit de toute pièce de menuiserie verticale.

Mortaise. Trou oblong pratiqué dans une pièce de charpente pour recevoir un tenon. La longueur de la mortaise doit toujours être suivant le fil du bois.

Mur. On dit: mur goutterot, pour désigner celui qui porte un chéneau et reçoit la chute d’un comble; mur pignon, pour désigner celui qui clôt la charpente d’un comble; mur de refend, pour désigner celui qui, à l’intérieur d’un bâtiment, sépare les pièces, reçoit la portée des planchers et les tuyaux de cheminée.

Noue. Angle rentrant, formé par la réunion de deux pans de comble.

Noyau. Pile ou colonne autour de laquelle gironnent les marches de l’escalier.

Panne. Pièce de charpente posée horizontalement sur les arbalétriers d’une ferme et qui reçoit les chevrons.

Parement. Surface externe ou interne d’un mur.

Pas. C’est la surface plane d’une marche sur laquelle on pose le pied.

Pignon. Partie terminale d’un mur qui masque la charpente du comble et en suit les pentes.

Plâtras. Fragments d’ouvrages de plâtre, employés comme garnissage dans les planchers et pans de bois.

Poinçon. Pièce de bois verticale qui reçoit, dans une ferme, les deux arbalétriers et suspend le milieu de l’entrait (voyez la troisième leçon, chapitre VI).

Poteau. Pièce de bois verticale qui reçoit à sa tête, une ou plusieurs traverses horizontales. On dit: poteau d’huisserie, pour désigner les pièces de bois verticales d’une cloison et notamment celles qui servent de jambages aux portes. C’est œuvre de menuiserie.

Profil. Section d’un membre de moulure, d’un détail d’architecture.

Remblai. Ce mot indique des terres et débris rapportés a main d’homme pour élever un sol ou en combler les dépressions.

Sablière. Pièce de bois horizontale posée sur la tête d’un mur, longitudinalement, et sur laquelle portent les entraits des fermes et les blochets.

Solin. Bourrelet disposé au-dessus d’une couverture et suivant son inclinaison le long des maçonneries qui la surmontent, pour empêcher les eaux pluviales de s’introduire entre cette couverture et la maçonnerie.

Solive. Pièce de bois posée horizontalement pour former plancher et recevoir l’aire sur laquelle on pose les carrelages ou les parquets. Les solives de bois ne sauraient avoir, sans fléchir, une portée de plus de cinq mètres. Leur équarrissage et leur espacement sont déterminés par leur portée et la charge qu’elles doivent subir.

Solive d’enchevêtrure. Plus fortes que les solives ordinaires des planchers, ces pièces de bois reçoivent les chevêtres (voyez la figure 33, chapitre XI).

Soubassement. Partie d’une construction qui reçoit le rez-de-chaussée; c’est-à-dire, qui est comprise entre le sol intérieur de la bâtisse et le sol extérieur.

Souche de cheminée. Est la partie du conduit de fumée en maçonnerie qui dépasse les combles et est terminée parfois par des tuyaux en poterie ou de tôle.

Tableau. Partie du jambage d’une porte ou d’une fenêtre qui reste en dehors de la fermeture.

Tas. Lieu du travail des ouvriers sur le bâtiment même.

Tenon. Languette laissée à l’extrémité d’une pièce de charpente et qui rentre dans la mortaise.

Voir, pour les mots qui ne sont pas compris dans cette table, le Guide du constructeur par Pernot, 1 volume in-18 de 532 pages, broché 5 francs. Bibliothèque des Professions industrielles, commerciales et agricoles.

66.Poteau. Pièce de bois verticale qui reçoit à sa tête, une ou plusieurs traverses horizontales. On dit: poteau d’huisserie, pour désigner les pièces de bois verticales d’une cloison et notamment celles qui servent de jambages aux portes. C’est œuvre de menuiserie.