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Loe raamatut: «Histoire du Canada depuis sa découverte jusqu'à nos jours. Tome I», lehekülg 25

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SOMMAIRES

AVANT-PROPOS.

DISCOURS PRÉLIMINAIRE.

INTRODUCTION.

CHAP. 1. Découverte de l'Amérique 1492-1534.

DE L'AMÉRIQUE; a-t-elle été connue des anciens? – L'atlantide. – L'Amérique n'était pas connue des modernes. – Découvertes des Portugais et des Espagnols. – Christophe Colomb; sa naissance, sa vie; il s'établit à Lisbonne; va en Espagne; Ferdinand et Isabelle à qui il fait part de son projet d'aller aux Indes par l'Ouest, lui donnent trois bâtiments. – Il découvre l'Amérique. – Son retour; réception magnifique qu'on lui fait à la cour. – Suite de ses découvertes. Envoyé en Espagne dans les fers par Bovadilla. – Caractère de Colomb. – Continuation des découvertes des Espagnols et des Portugais. – Sébastien Cabot, Vénitien, découvre la Floride, Terreneuve et les côtes de Labrador pour Henri VII d'Angleterre. – Verazzani, au service de François I, côtoie d'Amérique, depuis la Floride jusqu'à Terreneuve. – Les pécheurs basques, bretons et normands faisaient la pêche de la morue sur les bancs de Terreneuve depuis longtemps.

CHAP. II.-Découverte du Canada. -1534-1543.

PAIX DE CAMBRAI. – Projet d'établissement en Amérique. – Jacques Cartier est nommé pour commander la 1re expédition; il explore le golfe St. – Laurent; son retour en France. – Second voyage de Jacques Cartier; il découvre le fleuve. St. – Laurent. -Stadaconé (Québec) – Beautés naturelles du pays. -Hochelaga (Montréal.) – Cartier hiverne dans la rivière St. – Charles. – Le scorbut parmi les Français; il en meurt 26. – Départ de Cartier pour la France. – La guerre fait suspendre les expéditions en Amérique. – Roberval est nommé gouverneur du Canada au rétablissement de la paix. – Troisième voyage de Jacques Cartier; il remonte le St. – Laurent jusqu'au lac St. – Louis et hiverne au Cap-Rouge. – Il part pour l'Europe et rencontre; à Terreneuve Roberval qui allait en Canada, et qu'il refuse de suivre. – Roberval au Cap-Rouge; il s'y fortifie et y passe l'hiver. – Maladie qui emporte 50 personnes. – Cartier vient le chercher pour le ramener en France sur l'ordre du Roi qui le fait mander, la guerre étant de nouveau déclarée avec l'empereur.

CHAP. III.-Abandon temporaire du Canada. -1543-1603.

Roberval part pour l'Amérique après la guerre, et périt avec tous ceux qui l'accompagnent. – M. Villegagnon tente de fonder une colonie dans le Brésil; la désunion des colons cause leur ruine. – Fondation de la Caroline dans la Floride. – Massacre des Français de cette colonie par les Espagnols, en pleine paix; Catherine de Médicis, régente, néglige d'en demander satisfaction-De Gourgues les venge. – Pendant longtemps on ne pense plus en France aux colonies. – Observations à cet égard. – Les troubles du royaume entravent la colonisation. – Progrès des pêcheries et du commerce des pelleteries. – Le marquis de la Roche veut fonder un établissement en Acadie; il échoue. -40 colons abandonnés dans l'île de Sable, périssent, excepté 12 que le roi envoie chercher au bout de cinq ans. – De la Roche, ruiné par son entreprise, meurt de chagrin. – Obstacles qu'éprouvait alors la colonisation.

LIVRE PREMIER.

ÉTABLISSEMENT PERMANENT DE LA NOUVELLE-FRANCE.

CHAP. I.-Acadie. – (Nouvelle-Ecosse.) -1603-1613.

Observations sur la civilisation de l'Europe à cette époque. – Importance des colonies pour la France. – M. Chauvin, à la suggestion de Pontgravé, se fait nommer lieutenant-général du Canada et de l'Acadie, et obtient le privilége exclusif d'y faire le commerce des pelleteries. – Il meurt. – Le commandeur de Chaste lui succède; il forme une société de commerce pour faciliter la colonisation. – Pontgravé et Champlain font un voyage en Canada. Le commandeur étant mort, M. de Monts, calviniste, est nommé lieutenant-général de cette contrée, où l'on permet aux protestans de s'établir. – Expédition de M. de Monts en Acadie, province découverte par les Français. – De Monts et Champlain découvrent la baie de Fundy, et les rivières St. – Jean, Penobscot et Kénébec. Les colons débarquent à l'île Ste. – Croix. – Champlain explore les côtes jusqu'à 20 lieues au sud du cap Cod. – De Monts, ou plutôt le baron de Poutrincourt fonde Port-Royal: il retourne en France. – Port-Royal concédé au baron de Poutrincourt. – Lescarbot. – Progrès de Port-Royal. – Retrait du privilége accordé à de Monts. – Dissolution de la société des pelleteries. – Abandon temporaire de Port-Royal. – Poutrincourt y retourne en 1610. – Il refuse d'y mener des Jésuites. – Assassinat de Henri IV. – La marquise de Guercheville achète les droits des associés de M. de Monts pour envoyer des Jésuites en Acadie. – Difficultés entre les colons et les Jésuites. – Mde. de Guercheville les envoie fonder St. – Sauveur sur la rivière Penobscot. – Les Anglais de la Virginie détruisent St. – Sauveur et Port-Royal, en pleine paix. – Le gouvernement français ne s'intéresse point au sort de ces deux colonies, qui n'étaient que des entreprises particulières.

CHAP. II.-Canada. -1608-1628.

M. de Monts abandonne l'Acadie pour le Canada. – Fondation de Québec. – Conspiration contre Champlain punie. – Alliance avec les Algonquins et leurs alliés. -1ère expédition contre les Iroquois. -2de expédition contre les mêmes. – De Monts se retire des affaires du Canada. – Le comte de Soissons le remplace comme lieutenant-général. – Il meurt. – Le prince de Condé lui succède. – Champlain forme une société qui obtient le privilège exclusif de la traite des pelleteries. – Opposition que ce privilège fait naître. – Le prince de Condé vend sa lieutenance générale au duc de Montmonrenci. – Traité de Champlain avec les Hurons. – Il explore la rivière des Outaouais et découvre le lac Ontario et le lac Nipissing. -3me expédition contre les Iroquois. – Paix entre les Algonquins et leurs alliés et les cinq cantons. – Le duc de Ventadour lieutenant-général de la Nouvelle-France. – Arrivée des Jésuites en Canada. – Champlain passe deux ans en France. – Richelieu dissout la compagnie du Canada, et forme celle dite des cent associés.

CHAP. III.-Nouvelle-France jusqu'à la paix de St. – Germain-en-Laye. -1613-1632.

Les persécutions politiques et religieuses et la conquête étrangère déterminent les émigrations: exemple, les Irlandais et les Ecossais. – Les Huguenots formellement exclus de la N. – France. Grandes espérances que donne en France la compagnie des cent associés. – Elle envoie un armement considérable à Québec, sous les ordres de Roquemont. – Acadie: le chevalier Alexander obtient de Jacques I la concession de cette province pour la peupler d'Ecossais, et une partie reçoit alors le nom de Nouvelle-Ecosse. – Une colonie y est envoyée et s'en revient sans avoir débarqué. – Création d'une chevalerie à l'occasion de cette contrée. – Guerre entre la France et l'Angleterre. Kirtk s'avance contre Québec, puis abandonne son entreprise. – Il rencontre en se retirant dans le bas du fleuve l'escadre de Roquemont et s'en empare. – Québec réduit à la famine par cette perte, se rend l'année suivante à Louis et Thomas Kirtk, ses frères, qui secourent les habitans mourant de faim. – Le Cap-Breton pris par une partie de la flotte de Kirtk, est repris par le capitaine Daniel. – Le chevalier la Tour attaque le tort du cap de Sable défendu par son propre fils, et est repoussé. – Le chevalier Alexander lui cède la N. – Ecosse, excepté Port-Royal. – La France et l'Angleterre occupent en même temps l'Acadie. – Traité de St. – Germain-en-Laye.

LIVRE II.

Description du Canada. Nations Indigènes.

Nom donné aux premières terres découvertes dans l'Amérique septentrionale. – Frontières des colonies mal définies, sujet de beaucoup de contestations. – Description du Canada. – Tableau des populations indiennes de l'Amérique du Nord, et en particulier des tribus du Canada. – Leur nombre. – Description de leur personne, de leurs vêtemens, de leurs armes. – Leur manière de faire la guerre et la chasse. – Gouvernement des Sauvages. – Ils n'ont pas de religion. – Leurs devins. – Leur respect pour les morts; leurs funérailles. – Leurs fêtes. – Ils sont fort passionnés pour le jeu et peu pour les femmes; mais très attachés à leurs enfans. – Eloquence figurée des Sauvages. – Formation de leurs langues; ils ne connaissaient point les lettres: caractère synthétique des langues indiennes. – Facultés intellectuelles de ces peuples. – Leur origine. – Descendent-ils de nations qui ont été civilisées?

LIVRE III.

CHAP. I.-Dispersion des Hurons. -1632-1663.

Louis Kirtk rend Québec à la France en 1632. – Champlain revient en Canada comme gouverneur, et travaille à s'attacher les Indigènes plus étroitement que jamais. – Collège des Jésuites construit à Québec. – Mort de Champlain, (1635). – M. de Montmagny le remplace. – Guerre entre la confédération iroquoise et les Hurons; les succès sont partagés. – Le P. Le Jeune établit le village indien de Sillery. – Fondation de Montréal (1641), par M. de Maisonneuve. – Fondation de l'Hôtel-Dieu, et du couvent des Ursulines. – Paix entre toutes les nations indiennes: elle est rompue par les Agniers. – M. d'Aillebout relève M. de Montmagny comme gouverneur de la Nouvelle-France. – La guerre devient extrêmement vive entre les Iroquois et les Hurons: succès prodigieux des premiers; les Hurons ne pouvant leur tenir tête sont dispersés, les uns vers le lac Supérieur, d'autres vers la baie d'Hudson, le reste vers le bas St. – Laurent (1649-50). – La Nouvelle-Angleterre fait proposer au Canada un traité de commerce et d'alliance perpétuelle. – M. de Lauson succède à M. d'Aillebout. – Les Iroquois après leurs victoires sur les Hurons, lâchent leurs bandes sur les établissemens français. – M. d'Argenson vient remplacer M. de Lauson. – Le dévouement de Daulac sauve le Canada. – Les Iroquois, demandent et obtiennent la paix. – Le baron d'Avaugour arrive comme gouverneur à Québec; remontrances énergiques qu'il fait à la cour sur l'abandon de la colonie; on y envoie 400 hommes de troupes. – Dissentions entre le gouverneur et l'évêque, M. de Pétrée. – Célèbre tremblement de terre de 1663. – Rappel de M. d'Avaugour auquel succède M. de Mésy. – La compagnie des cent associés rend le Canada au roi et se dissout (1663).

CHAP. II.-Guerre civile en Acadie. -1632-1667.

La France redevenue maîtresse de toute l'Acadie par le traité de St. – Germain, la divise en trois parties qu'elle concède au commandeur de Rasilli, gouverneur, à Charles Etienne de la Tour et à M. Denis. – Ces concessionnaires prennent Pemaquid [Penobscot] sur les Anglais. – Ils se font la guerre entre eux; la Tour demande des secours au Massachusetts qui consulte la Bible pour savoir s'il peut en donner; réponse favorable. Traité de paix et de commerce entre l'Acadie et la Nouvelle-Angleterre, et la Tour est abandonné. – Héroïsme de sa femme qui repousse deux fois les troupes de Charnisé, successeur de Rasilli. – Trahie par un étranger qui se trouve parmi ses suivans, elle tombe avec le fort qu'elle défend au pouvoir de l'ennemi qui fait pendre ses soldats, et l'oblige elle-même d'assister à l'exécution une corde au cou. – Elle meurt de chagrin. – La guerre civile continue en Acadie. – Cromwell y envoie une expédition qui s'empare de Port-Royal et de plusieurs autres postes [1654]; et il concède à la Tour, qui se met sous la protection de l'Angleterre, au chevalier Temple et à Brown, cette province qui fut ensuite rendue à la France par le traité de Bréda en 1667.

CHAP. III.-Gouvernement Civil du Canada. -1663

Le chevalier de Mésy arrive en Canada; motifs de sa nomination comme gouverneur général. – Il fait une réponse menaçante aux ambassadeurs iroquois qui s'en retournent dans leur pays. – Efforts et plan de Colbert pour peupler la colonie. – Sa population en 1663; manière dont s'y forment les établissemens; introduction du système féodal; tenures en franc-aleu et à titre de fief et seigneurie, emportant les mêmes privilèges et les mêmes servitudes à peu près qu'en France; le roi se réserve la suzeraineté; mais accorde le droit de haute, moyenne et basse justice à la plupart des seigneurs, qui cependant ne s'en prévalent point. – Pouvoir absolu des gouverneurs, – Administration de la justice jusqu'en 1663, – Arrivée de M. Gaudais, commissaire royal-Nouvelle organisation du gouvernement. – Erection du conseil souverain par lequel doivent être enregistrés les édits, ordonnances, &c, pour avoir force de loi-Séparation des pouvoirs politique, administratif et judiciaire. – Introduction de la coutume de Paris. – Création de tribunaux inférieurs pour les affaires civiles et criminelles à Montréal et aux Trois-Rivières, sous le nom de juridictions royales. – Nomination d'un Intendant: ses fonctions embrassent l'administration civile, la police, la grande et la petite voierie, les finances et la marine. – Cour de l'intendant. – Juge-consul. – Justices seigneuriales. – Commissaires des petites causes. – Election d'un maire et de deux échevins qui sont remplacés par un syndic des habitations. – Cours prévôtales établies en Canada, – Mesures de précaution prises par les rois de France pour empêcher les idées de liberté et d'indépendance de naître dans les colonies.

CHAP. IV.-Gouvernement Ecclésiastique du Canada. 1663.

Missions établies en Canada; elles sont desservies d'abord par les Franciscains [Récollets], et plus tard par les Jésuites, et relèvent de l'archevêché métropolitain de Rouen. – La Nouvelle-France est érigée en vicariat-apostolique [1657], puis en évêché [1670]. – M. de Laval premier évêque de Québec; caractère de ce prélat. – Opposition et difficultés que suscite sa nomination. – M. de Queylus refuse de le reconnaître. – Etablissement du Séminaire de Québec, auquel toutes les dîmes du pays sont affectées à condition qu'il pourvoira à la subsistance des curés. – Ces dîmes, fixées au 13ème par l'évêque, sont réduites au 26ème par le conseil souverain. – Les Récollets s'offrent à desservir les paroisses gratis. – Les curés d'abord amovibles sont rendus inamovibles par l'édit de 1679, qui confirme en outre l'arrêt du conseil souverain touchant la quotité des dîmes. – Depuis la conquête les curés sont nommés sujets à révocation. – Opinions diverses sur les avantages et désavantages de ce système. – Fabriques paroissiales. – Contributions pour la bâtisse des églises. – Institutions de bienfaisance et d'éducation. – L'éducation populaire extrêmement négligée. – Caractère du clergé canadien sous le régime français. – Les débats au sujet des libertés de l'Eglise gallicane n'ont point d'écho en Canada. – Jansénisme. – Quiétisme. – Ils font quelques adeptes en Canada.

LIVRE IV.

CHAP. I.-Luttes de l'Etat et de l'Eglise. -1663-1682.

Le conseil souverain: division au sujet du syndic des habitations. – M. de Mésy suspend les conseillers de l'opposition. – Moyen étrange qu'il veut employer pour les remplacer. – Nouveaux membres nommés. – M. de Villeray passe en France pour porter les plaintes contre lui. – Il est révoqué; sa mort. – M. de Courcelles lui succède. – Arrivée de M. de Tracy, vice-roi, de M. de Courcelles et de M. Talon 1er intendant, d'un grand nombre d'émigrans et du régiment de Carignan. – La liberté du commerce est accordée à la colonie, sauf certaines réserves. – Guerre contre les Iroquois. – Deux invasions de leurs cantons les forcent à demander la paix. – M. de Tracy repasse en France. – Le projet de franciser les Indiens échoue. – L'intendant suggère de restreindre l'autorité du clergé, dans les affaires temporelles. – Travaux et activité prodigieuse de Talon: impulsion qu'il donne à l'agriculture et au commerce. – Licenciement du régiment de Carignan à condition que les soldats s'établiront dans le pays. – Talon passe en France. – Le gouverneur empêche les Iroquois d'attirer la traite des pays occidentaux à la Nouvelle-York; et apaise les Indiens prêts à se faire la guerre. – Mortalité effrayante parmi eux. – Talon, revenu en Canada, forme le vaste projet de soumettre à la France tout l'occident de l'Amérique. – Traité du Sault-Ste. – Marie avec les nations occidentales qui reconnaissent la suprématie française. – Fondation de Catarocoui (Kingston). – Le comte de Frontenac remplace M. de Courcelles: ses talens, son caractère. – Discours qu'il fait au conseil souverain. – Lois nombreuses décrétées touchant l'administration de la justice et d'autres objets d'utilité publique. – Suppression de la compagnie des Indes occidentales. – Division entre M. de Frontenac et M. Perrot gouverneur de Montréal; celui-ci est emprisonné au château St. – Louis. – Le clergé appuie M. Perrot. Le conseil souverain est saisi de l'affaire qui est finalement renvoyée au roi. – M. Duchesneau relève M. Talon. – Querelles avec M. de Pétrée au sujet de la traite de l'eau-de-vie. – Dissensions entre le gouverneur et M. Duchesneau: ils sont rappelés tous deux. – Rivalité de l'Eglise et du gouvernement. – Arrivée de M. de la Barre qui vient remplacer M. de Frontenac.

CHAP. II.-Découverte du Mississipi. -17 juin, 1673.

Des découvertes des Français dans l'intérieur de l'Amérique septentrionale. – Voyageurs et missionnaires. – Les Jésuites: activité et courage des missionnaires de cet ordre. – Voyages au Nord: le P. Le Quen découvre le lac St. – Jean (Saguenay) 1647; et Desprès Couture pénètre par cette route à la baie d'Hudson(1663). – Voyages dans l'Est et dans l'Ouest: le P. Druillettes va du St. – Laurent à la mer par les rivières Chaudière et Kénébec. – Les lacs Erié, Huron et Michigan sont successivement visités. – Deux jeunes traitans se rendent en 1659 à la tête du lac Supérieur et jusqu'aux Sioux; nombreuses tribus de ces contrées. – Excursions apostoliques des PP. Raimbault, Jogues et Mesnard; les PP. Allouez et Dablon s'avancent jusqu'aux limites de la vallée du Mississipi, où ils sont informés par les Indigènes qu'elle est arrosée par un grand fleuve. – Le P. Marquette et Joliet, de Québec, choisis par Talon pour aller reconnaître la vérité de ce rapport, parviennent à ce fleuve le 17 juin 1673, et le descendent jusqu'à la rivière des Arkansas. – Sensation que fait en Canada cette découverte. – La Salle résout de descendre le nouveau fleuve jusqu'à la mer. – Il bâtit à Niagara le premier vaisseau (le Griffon) qui ait navigué sur les lacs Érié, Huron et Michigan; il construit le fort des Miâmis, et le fort de Crèvecoeur sur la rivière des Illinois. – Le P. Hennepin remonte le Mississipi jusqu'au Sault-St. – Antoine, et tombe entre les mains des Sioux. – Difficultés et embarras de tous genres de la Salle, qui triomphe de tous les obstacles et réussit enfin à reconnaître le Mississipi jusqu'à la mer en 1682, et donne le nom de Louisiane aux immenses contrées que traverse ce fleuve. – Il va rendre compte de ses découvertes à Louis XIV, après s'être fait précéder à Paris par le P. Mambré; gracieux accueil qu'il reçoit du roi.

CHAP. III.-Le massacre de Lachine. -1682-1689.

Administration de M. de la Barre: caractère de ce gouverneur; il se laisse prévenir contre les partisans de M. de Frontenac, et particulièrement contre la Salle. La guerre étant imminente, il convoque une assemblée des notables; leurs cahiers; l'on demande des colons au roi. – Louis XIV, qui force par la révocation de l'édit de Nantes 500,000 Huguenots à s'expatrier, n'a que 200 hommes à envoyer au Canada. – Dongan, gouverneur de la Nouvelle-York, malgré les ordres de sa cour, excite les Iroquois à la guerre. – La Barre s'en laisse imposer par ces barbares qui le trompent, et qui lèvent enfin le masque en attaquant le fort de Crèvecoeur aux Illinois. – Maladresse de Dongan qui veut réunir tous les cantons contre les Français. – Le gouverneur part de Montréal avec une armée pour attaquer les Iroquois; lenteur et désordre de sa marche; il arrive à la baie de la Famine (lac Ontario); disette dans le camp; paix honteuse avec l'ennemi. – M. de la Barre est rappelé et remplacé par le marquis de Denonville, dont l'administration est encore plus malheureuse que celle de son prédécesseur. – Il veut exclure les traitans anglais et les chasseurs Iroquois de la rive gauche du St. – Laurent et des lacs. – Dongan rassemble les chefs des cantons à Albany et les engage à reprendre les armes. – M. Denonville, instruit de ces menées par le P. Lamberville, se décide à les prévenir. – Sous prétexte d'une conférence, il attire plusieurs chefs de ces tribus en Canada, les saisit et les envoye chargés de fers en France. – Noble conduite, des Onnontagués envers le P. Lamberville, instrument innocent de cette trahison. – On attaque les Tsonnonthouans avec 2700 hommes; ils tendent une ambuscade; l'on réduit tous leurs villages en cendres. – On ne profite point de la victoire. Fondation de Niagara. – Pourparlers inutiles pour la paix; perfidies profondément ourdies de le Rat, chef huron, pour rompre les négociations: la guerre continue. – Le chevalier de Callières propose la conquête de la Nouvelle-York. – Calme trompeur dans la colonie: massacre de Lachine le 24 août (1689). – Ineptie du gouverneur; il est révoqué. – Guerre entre la France et l'Angleterre. – M. de Frontenac revient en Canada; il tire le pays de l'abîme, et le rend par ses talens et par sa vigueur bientôt victorieux de tous ses ennemis.

FIN DES SOMMAIRES