Le Cahier Gnostique : Tome Un

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Le Cahier Gnostique : Tome Un
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LE CAHIER GNOSTIQUE :

TOME UN
Copyright 2015 Timothy James Lambert

Table des Matières

Page de Titre

Droits d'Auteur

TABLE DES MATIÈRES

Introduction

Les systèmes de mémorisation

Les contes de fées

Au-delà des contes de fées

Travaux cités

Bibliographie

Avant de se quitter




TABLE DES MATIÈRES


Introduction

Pourquoi ce livre ?

Les deux significations du mot « gnostique »

Les systèmes de mémorisation

Un simple système de mémorisation

Manteaux pourpres, couronnes, et tache de sang

Les Évangiles : un ancien système de mémorisation littéraire ?

La Stéganographie : cacher les messages en les exposant à la vue de tous

Les contes de fées

LE VIOLON MERVEILLEUX

Interprétation du VIOLON MERVEILLEUX

Gurdjieff et la triade

Décryptage du VIOLON MERVEILLEUX

Sens caché du VIOLON MERVEILLEUX

Le Secret final du VIOLON MERVEILLEUX

Trois niveaux de signification

De la coïncidence à la certitude

LA CLEF D’OR

Interprétation de la CLEF D’OR

LES TROIS FAINÉANTS

Interprétation des TROIS FAINÉNANTS

La triade dans les TROIS FAINÉANTS

Le Yi King comme clef de décryptage

Identification des Hexagrammes dans LES TROIS FAINÉANTS

L’Hexagramme 18, la Montagne, en haut, et le Bois-Vent, en bas : Le Travail sur ce qui a été corrompu

Problèmes de disponibilité des clefs nécessaires

Qui était Johannes Pauli ?

Johannes Trithemius et sa Steganographia

LE BAL DES DOUZE PRINCESSES

Décryptage du BAL DES DOUZE PRINCESSES

Le BAL DES DOUZE PRINCESSES Version annotée

Réflexions finales sur LE BAL DES DOUZE PRINCESSES

Au-delà des contes de fées

Travaux cités

Bibliographie

Avant de se quitter




Introduction
Pourquoi ce livre ?


J’écris ce cahier pour tenter de consigner mes « découvertes ». Je mets le mot « découvertes » entre guillemets parce que je n’ai peut-être rien découvert du tout. En fait, je suis presque certain d’avoir découvert quelque chose de très important. Cependant, pour autant que soit doté le cerveau humain pour trouver un sens au milieu du bruit, et étant donné que je n’ai pas été en mesure de trouver la bonne revue académique dans laquelle publier mes résultats, je n’ai pas grand-chose à ajouter au-delà de ma propre capacité limitée à séparer ce qui est significatif de ce qui ne l’est pas.

Quoi qu’il en soit, j’ai décidé de rassembler toutes mes recherches et de les consigner dans ce cahier afin que d’autres puissent vérifier mon raisonnement et examiner mes constatations pour déterminer si j’ai effectivement découvert quelque chose d’intéressant. Si ce n’est pas le cas, ce cahier pourrait servir d’avertissement ou d’exemple à éviter quand on fait ce genre de recherche.

Les deux significations du mot « gnostique »

Il peut y avoir une certaine confusion autour de mon utilisation du mot « gnostique » dans le titre de cet ouvrage. Le mot a deux définitions de base.

La première définition concerne le mot en tant qu’adjectif. Dans ce cas, la définition est : qui se rapporte à la connaissance, en particulier la connaissance mystique ésotérique.

La deuxième définition correspond au substantif, auquel cas la définition est : un adhérent du gnosticisme. Le gnosticisme était un mouvement de l’Église chrétienne du IIe siècle qui soutenait que le monde avait été créé par un créateur ignorant, le démiurge. Le vrai Dieu, qui existait en dehors de cette création imparfaite, donna à Jésus la connaissance secrète nécessaire pour s’en échapper et l’envoya comme un émissaire aux esprits perdus pris au piège dans ce monde.

Il y avait deux principales souches à la pensée gnostique : l’école de Jean et l’école de Thomas. L’école de Jean correspond à la deuxième définition du mot « gnostique » mentionnée plus haut. Il se préoccupait de la nature du démiurge et de l’évasion du monde imparfait qu’il avait créé. L’école de Thomas s’intéressait plutôt à ce qui découle de la première définition du mot « gnostique » : la connaissance, et en particulier la connaissance ésotérique.

 

L’école de Jean racontait cette histoire, cette réinvention du mythe de la création, qui offrait une nouvelle perspective sur les anciens contes bibliques commençant par Adam dans le jardin d’Éden. L’école de Thomas était assez différente ; proverbes énigmatiques et contes, rébus ou énigmes sans solutions apparentes.

Donc, « gnostique » au sens johannique du terme signifie qu’il y a une explication alternative secrète derrière le récit biblique et que ce secret est alors révélé. Dans la tradition de l’école de Thomas, « gnostique » prend un autre sens. Il se réfère à des paroles mystérieuses et opaques qui n’ont pas de significations claires et évidentes.

Une hypothèse courante repose sur l’idée que les questions et les énigmes soulevées par la tradition de l’école de Thomas trouvent leur réponse dans la tradition johannique. Mes études m’ont amené à une autre conclusion.

Il nous faut d’abord déterminer la nature précise des textes de Thomas.

L’Évangile de Thomas commence ainsi : « Et il (Jésus) a dit : “Celui qui trouvera l’interprétation de ces paroles ne goûtera pas la mort.” »

Ce passage nous indique que ces paroles ont des significations cachées qu’il faut découvrir.

Cette série de livres est centrée sur mes tentatives de décrypter les significations cachées contenues dans les textes de Thomas. Cependant, plutôt que de commencer par des textes religieux aussi controversés, nous allons plutôt examiner plusieurs contes des frères Grimm qui semblent contenir des informations codées.

Un tel examen doit d’abord déterminer comment l’information se cache dans un texte.




Les systèmes de mémorisation
Un simple système de mémorisation


Par où commencer ? J’ai toujours été intéressé par différents systèmes. Par exemple, j’ai examiné diverses méthodes pour développer une mémoire plus puissante. Ces techniques de renforcement de la mémoire sont très variées, mais elles partagent toutes une technique commune. Cette technique consiste à créer une image encodée avec les différents éléments que vous souhaitez mémoriser. Le système d’encodage exact varie d’un système à l’autre. Dans l’un des systèmes les plus simples décrits par Derren Brown dans son livre Tricks of the Mind (2006), il utilise des images qui riment avec les nombres de un à dix.

Ce système est utile si vous voulez mémoriser une série d’éléments numérotés. Par exemple, supposons que le cinquième mot sur la liste est « lapin », vous créerez alors une image incorporant un lapin avec l’image qui rime avec le chiffre cinq. Par exemple, « zinc ».

Voici la clef du succès pour tout système de mémorisation. L’image que vous créez doit être frappante, voire comique. Mon image est celle d’un lapin volant grâce à ses grandes oreilles et atterrissant sur un comptoir de bar en zinc. Je pense que là, c’est assez facile à mémoriser.

Manteaux pourpres, couronnes, et tache de sang

Mon intention n’est pas de vous enseigner, à vous, lecteurs, comment développer une super-mémoire, donc je n’irai pas plus avant sur le sujet des différentes méthodes employées. Ce sur quoi je veux attirer votre attention, c’est un extrait du premier ouvrage connu de rhétorique en latin, datant des années 90 avant J.-C. La Rhétorique à Herennius (Rhetorica ad Herennium) contient les instructions suivantes concernant la création d’images mnémoniques :

Les images devront donc être choisies dans le genre qui peut rester le plus longtemps gravé dans la mémoire. Ce sera le cas, si nous établissons des similitudes aussi frappantes que possible ; si nous prenons des images qui ne sont ni nombreuses ni floues, mais qui ont une valeur ; si nous leur attribuons une beauté exceptionnelle ou une insigne laideur ; si nous ornons certaines, pour ainsi dire de couronnes ou d’une robe de pourpre, pour que nous reconnaissions plus facilement la ressemblance, ou si nous les enlaidissons de quelque manière, en nous représentant telle d’entre elles sanglante, couverte de boue, ou enduite de vermillon, pour que la forme nous frappe davantage, ou encore en attribuant à certaines images quelque chose qui soulève le rire : car c’est là aussi un moyen pour nous de retenir plus facilement.

Lorsque j’ai lu le texte ci-dessus pour la première fois, les mots résonnaient à un niveau très profond et je savais intuitivement que j’avais déjà lu quelque chose qui avait apparemment été élaboré pour être conforme à ces mêmes instructions :

Ils le revêtirent de pourpre et le ceignirent d’une couronne d’épines qu’ils avaient tressée. Et ils se mirent à le saluer : “Salut, roi des Juifs !” Et ils lui frappaient la tête avec un roseau, et ils lui crachaient dessus et, se mettant à genoux, ils se prosternaient devant lui à genoux et lui rendirent hommage. Marc 15, 17-19

La Rhétorique à Herennius nous dit d’orner notre image d’une couronne ou d’un manteau pourpre. L’auteur de Marc double la mise et donne à Jésus une couronne d’épines et un habit pourpre. Le texte recommande également que l’image soit enlaidie ou tachée de sang. Puis, il y a Jésus, qui avait d’abord reçu une couronne d’épines et dont on a ensuite frappé la tête avec un bâton, ce qui aurait clairement pour conséquence une blessure sanglante, car le cuir chevelu a tendance à saigner abondamment. Enfin, nous avons les soldats qui se moquent de Jésus et de son identité de roi des Juifs en s’inclinant et en lui rendant hommage, acte qu’ils trouvèrent comique.

Les Évangiles : un ancien système de mémorisation littéraire ?

Il me semblait que j’avais trouvé des preuves que les évangiles étaient en fait conçus pour servir de système de mémorisation littéraire. En effet, que penser d’autre lorsque l’une des images centrales du christianisme est presque une image pour recréer celle du principe directeur central de l’art de la mémoire, tel qu’il a été écrit environ trois cents ans avant les évangiles ? Se pourrait-il que les auteurs aient été des adeptes de l’art de la mémoire ? Peut-être que la triple nature des évangiles synoptiques n’est pas un accident historique, mais une méthode de cryptage des données contenues dans les récits miraculeux de Jésus le Thaumaturge. Et plus important encore, peut-être que le tableau de Jésus vêtu d’un habit pourpre et couronné d’épines est un message signifiant à quiconque connaît l’art de la mémoire, qu’il y a là quelque chose qui cherche désespérément à attirer l’attention, qui exhorte à être décrypté, apportant la promesse que si l’on frappe à la porte, elle s’ouvrira.

Mais, qu’est-ce que cela signifie de dire qu’un texte est une forme de système de mémorisation littéraire ? En quoi consiste le passage d’un système de mémorisation personnelle à un système de mémorisation littéraire ? Voyons le processus d’encodage des informations dans un système de mémorisation personnelle. Il y a essentiellement trois éléments. Il y a l’information à encoder. Il y a le système d’encodage. Et il y a le tableau de la mémorisation qui en résulte, rempli d’images saisissantes liées à des actions faciles à mémoriser.

Quand ce processus est déplacé du système personnel et institué dans un texte littéraire, le processus est identique. Il y a l’information à encoder. Il y a le système d’encodage. Et il y a le tableau de la mémorisation littéraire qui en résulte, rempli d’images saisissantes liées à des actions faciles à mémoriser. La principale différence est que dans un système de mémorisation personnelle, il n’y a aucun risque que le tableau de mémorisation soit confondu avec le message lui-même. Ceci est principalement dû au fait que la personne qui code les données est aussi celle qui les décode. Avec un système de mémorisation littéraire, il est peu probable que la personne qui code le message soit aussi celle qui le décode. Il sera plus probable que le niveau superficiel du texte sera considéré comme la totalité du message. Ainsi, le message ne sera pas du tout décodé, au-delà du décodage neurologique de base qui se produit dans la reconnaissance des marques symboliques qui représentent les sons à partir desquels se forment les mots.

Avec l’exemple de Marc 15, 17-19, examinons tout d’abord l’information qui nous est transmise. Cette information consiste simplement dans le fait que l’imagerie utilisée dans le récit a été conçue conformément à La Rhétorique à Herennius. Le système de codage, ou la clef, est la partie spécifique de La Rhétorique à Herennius qui mentionne la couronne, le manteau pourpre et la tache de sang. Le texte de Marc contient certaines caractéristiques qui sont représentées dans le texte de La Rhétorique à Herennius. Ces caractéristiques ne sont révélées que lorsque le texte de Marc et le texte clef sont réunis. L’examen du texte de Marc de façon isolée ne montrerait aucune preuve qu’il contient un sens caché et codé.

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