Choisie par le ma_le Alpha

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Sari: Loup Garous #6
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Destinée au Loup

Destinée au Loup

Copyright © 2020 par Kayla Gabriel

Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite ou transmise sous quelque forme que ce soit ou de quelque manière, électrique, digitale ou mécanique. Cela comprend mais n’est pas limité à la photocopie, l’enregistrement, le scannage ou tout type de stockage de données et de système de recherche sans l’accord écrit et expresse de l’auteure.

Publié par Kayla Gabriel

Destinée au Loup

Crédit pour les Images/Photo : Design credit- Nirkri

Photo credit- Deposit Photos: fxquadro; dsom

Note de l’éditeur :

Ce livre a été écrit pour un public adulte. Ce livre peut contenir des scènes de sexe explicite. Les activités sexuelles inclues dans ce livre sont strictement des fantaisies destinées à des adultes et toute activité ou risque pris par les personnages fictifs dans cette histoire ne sont ni approuvés ni encouragés par l’auteur ou l’éditeur.

Table des matières

Bulletin française

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 4

Chapitre 5

Chapitre 6

Chapitre 7

Chapitre 8

Bulletin française

Du même auteur

Also by Kayla Gabriel

ÀPROPOS DE L'AUTEUR

Bulletin française
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1

Août

Elijah Buchanan baissa les yeux sur la nouvelle compagne de son meilleur ami, ne sachant pas s’il devait froncer les sourcils ou se mettre à rire. Kiley était toute petite, sa tête lui arrivait à peine à l’épaule, mais pourtant ce n’était pas l’impression qu’elle donnait à la manière qu’elle avait de le regarder de travers. Elle croisa les bras, fit passer sa longue chevelure brune par-dessus une épaule et soupira d’exaspération tout en secouant la tête.

— Tu es bien trop brutal avec lui, dit-elle. Puis, elle s’avança pour s’interposer entre Elijah et le lui en question, un louveteau de huit mois. Kiley et Garrett avaient récemment sauvé une portée de loups sauvages et ils en prenaient soin pour encore quelques mois, le temps qu’ils soient suffisamment grands pour pouvoir se débrouiller tout seuls dans la toute nouvelle réserve dévolue à la protection de la vie sauvage que Garrett et son frère Lucas avaient créé.

Elijah quant à lui, venait juste de terminer une mission dans l’entreprise de sécurité qu’il codirigeait avec Garrett. Il profitait désormais de quelques semaines de vacances bien méritées dans la ferme de Garrett et Kiley, nichée tout au milieu de ce nouveau sanctuaire. Elijah avait suivi Kiley jusqu’à la grange de la propriété fraîchement rénovée, pour l’aider à nourrir les louveteaux, mais au lieu de cela, il avait été pris à parti par le plus turbulent de la portée pendant que Kiley faisait tout le travail.

— Mais c’est lui qui a commencé, protesta Elijah en se remettant debout et en s’époussetant. Il ne put s’empêcher de glousser en regardant la tête que lui faisait Kiley. Elle n’avait pas vraiment compris ce qu’il venait de dire, et ce pour une bonne raison. Son accent écossais était épais comme du goudron et parfois les américains avaient du mal à le comprendre quand il ne faisait pas l’effort de séparer correctement tous les mots de la phrase.

— C’est sa faute, clarifia-t-il, en ralentissant son débit pour s’assurer que Kiley le comprenne bien.

Le louveteau lui donna raison la seconde suivante en se jetant sur sa chaussure et en la mordant joyeusement. Elijah émit un grognement d’avertissement et le louveteau bondit aussi sec derrière Kiley, à la recherche de sa protection. Quand il passa la tête de derrière les jambes de Kiley, Elijah se mit à rire. Il s’accroupit de nouveau et fit signe au louveteau de s’approcher. Ce dernier ne se fit pas prier, courut vers lui, poussa sa tête sous sa main et se mit à secouer une patte arrière quand Elijah commença à le gratter derrière les oreilles.

L’expression de Kiley s’adoucit et elle sourit en les regardant tous les deux.

— Tu ferais un très bon père, tu sais ? lui dit-elle sincèrement.

Elijah se sentit instantanément mal à l’aise et se recula du louveteau.

— J’entends ça un brin depuis quelque temps, répondit-il en faisant rouler ses épaules pour essayer en vain de se débarrasser des tensions qui s’y étaient accumulées.

Il pouvait presque entendre la voix de son père résonner à ses oreilles, son accent encore plus prononcé que le sien :

Tu me feras un p’tit avant la fin de l’année où j’te laisserai rien. Pas un rond, pas d’héritage, rien. Même pas le nom des Buchanan, ça j’peux te l’assurer.

Adam Buchanan avait lâché cette bombe seulement trois jours auparavant et depuis, Elijah avait bien du mal à penser à autre chose. Il n’avait que trente-quatre ans, mais il était également le seul héritier de la lignée Alpha des Buchanan. Pour Adam, Elijah n’avait fait que perdre son temps à repousser l’échéance et devait maintenant rentrer en écosse pour être à la tête d’un grand groupe d’héritiers et réclamer ce qui lui revenait de droit.

Ou quelque chose du genre. Elijah avait arrêté d’écouter après seulement cinq minutes les éructations de son père à propos de la lignée, du droit du sang, de l’héritage, du devoir et de tout le tintouin. C’est seulement quand Adam avait mentionné ainsi que ma fortune et le château des Buchanan… qu’il avait enfin reporté son attention sur ce qui lui disait son père. Il semblait que si Elijah n’engendrait pas un héritier, sans attendre, le château qui avait abrité d’innombrables générations de loups Buchanan serait transmis à un cousin éloigné qu’il n’appréciait guère.

Elijah ne se souciait pas vraiment de la fortune de son père et encore moins de son approbation, mais le château, ça non, il était hors de question qu’il atterrisse dans les mains d’un simple cousin.

— La terre appelle Elijah, dit Kiley en agitant une main devant son visage.

Elle lui désigna le louveteau du doigt, mais il était déjà trop tard. Il baissa les yeux au moment où il sentit une sensation humide et chaude sur sa cheville : Le petit loup avait levé la patte et faisait allégrement ses besoins sur son pied.

— Merde ! cria-t-il en sautant en arrière.

— Il doit beaucoup t’apprécier, se moqua Kiley en ramassant le louveteau épuisé pour le ramener à l’intérieur de la grange avant de fermer la porte.

Elle se tourna et se dirigea vers la maison, suivie d’Elijah proférant tout un chapelet d’invectives toutes plus exotiques les unes que les autres. Ses yeux furent attirés par un mouvement à l’horizon, quelque chose venait dans leur direction et ça venait à toute allure. Il plissa les yeux et identifia dans la silhouette floue, un cavalier sur sa monture.

Kiley s’arrêta dans la cour de leur ferme blanche à étage. Tout en gardant les yeux sur le cavalier en approche, elle grimpa sur les marches de bois lasuré de blanc menant au porche qui ceignait la maison.

— C’est quelqu’un que tu connais ? demanda Elijah en s’adossant à la rambarde du porche mais sans s’asseoir. Garrett était parti en ville pour la matinée et Elijah avait pris à cœur de veiller sur la sécurité de Kiley en l’absence de son ami, peu importait à quel point cette dernière pouvait être farouche.

— Oui, c’est quelqu’un que je connais, répondit-elle. La seconde suivante, elle reporta son intense regard émeraude sur lui, semblant réfléchir à quelque chose. Il ne savait pas à quoi elle pensait, mais son regard était suffisamment intense pour le mettre légèrement mal à l’aise et lui donner envie de se racler la gorge.

Il reporta son regard sur le cavalier, détaillant le grand cheval Appaloosa à robe léopard qu’il montait, une très belle bête pour sûr. Le cavalier s’approcha et Elijah remarqua qu’il ne s’agissait en fait pas d’un homme, mais d’une femme. Une femme magnifique en plus. Elle ralentit en s’approchant d’eux et il eut tout le loisir de l’admirer.

Elle avait les cheveux jusqu’aux épaules, couleur de blé, avec une frange épaisse qui encadrait ses jolis traits larges mais délicats. Des yeux caramel lumineux, ourlés de cils sombres, des pommettes hautes empourprées par la chevauchée et des lèvres pleines qui se retroussèrent pour révéler un sourire étincelant. Elle portait un jean sombre, une chemise à carreaux trop grande dont les manches étaient retroussées au niveau des coudes et des bottes de cavalières en cuir usé.

 

— Kiley ! salua-t-elle en ralentissant son cheval pour le remettre au pas puis en s’arrêtant à une dizaine de mètres du porche.

— Ivy, salut, ajouta Kiley à son tour en agitant la main dans sa direction. Kiley ne fit pas un mouvement et Elijah réalisa qu’elle essayait de ne pas effrayer le cheval. Généralement, les chevaux n’étaient pas à l’aise en présence de loups-garous inconnus. Son regard se reporta sur la femme. Même à cette distance et malgré la forte odeur du cheval, il pouvait la sentir, elle et savait qu’elle était l’une des leurs.

Elle sentait même diablement bon.

— Tout va bien ? demanda-t-elle en dévisageant Elijah.

— Oh oui, répondit Kiley dans un éclat de rire. Ivy, je te présente Elijah Buchanan. C’est l’ami de Garrett et son collaborateur. Il passe quelques jours chez nous, Elijah, je te présente Ivy Sullivan. Nous nous connaissons depuis très longtemps, mais elle vient seulement d’acheter l’un des ranches, situé tout à côté de notre propriété. Elle nous autorise à utiliser son terrain comme une extension de notre sanctuaire pour les loups.

— Comment allez-vous ? lança Elijah et inclinant la tête. C’était très étrange d’être si bas et si loin de la personne pour une présentation. Il pouvait juger, rien qu’en la regardant qu’Ivy devait être encore plus petite que Kiley et devait probablement faire une bonne trentaine de centimètres de moins que sa haute stature d’environ un mètre quatre-vingt-quinze. Elle avait un petit corps gracieux, dotée d’une poitrine particulièrement généreuse, même si elle essayait de la cacher sous sa chemise de travail trop large.

Ivy rougit en le sentant la regarder et se lécha les lèvres avant de prendre la parole.

— Je devrais— je dois y aller, dit-elle détournant les yeux d’Elijah et les reportant sur Kiley.

— Ne crois-tu pas plutôt qu’il faudrait que tu restes ? demanda Kiley. Ivy rougit encore plus fort, son visage passant du rose au rouge. Il y avait clairement des informations qui échappaient à Elijah dans ce que disait Kiley.

— Je reviendrai une autre fois, répondit-elle en faisant volter gracieusement sa monture.

— Ivy, tu devrais vraiment rentrer un moment avec nous, insista Kiley. Elijah leva un sourcil, mais les deux femmes l’ignorèrent totalement.

— Tu as tes louveteaux dans la grange et je ne peux pas laisser Jéricho dehors, lui répondit-elle en haussant les épaules.

Kiley leva les yeux au ciel et soupira.

— Son cheval, expliqua-t-elle en accordant enfin un regard à Elijah.

— D’accord, dit-il, complètement abasourdi par l’échange dont il venait d’être témoin. Il reporta son attention sur Ivy. Peut-être à une prochaine fois alors ?

— Une autre fois, bien sûr, répondit Ivy en haussant les épaules. Elle poussa Jéricho du genou et fit claquer sa langue doucement. Et s’enfuit, laissant Kiley et Elijah la regarder disparaître à l’horizon pendant de longues secondes.

— C’est pas vrai, soupira Kiley au bout d’un moment en secouant la tête. Elijah lui tendit la main pour l’aider à se relever et la suivit à l’intérieur de la maison.

— Tu peux m’expliquer ce qui vient de se passer ? demanda-t-il en pénétrant dans la cuisine des années 1950 toute lambrissée de bois crème. Le seul fait de se tenir dans cette pièce lui donnait l’impression d’être un cow-boy en plein Far West, bien que ses cheveux roux flamboyant et son accent écossais ne démentent ses rêveries.

Kiley pinça les lèvres en ouvrant le petit réfrigérateur pour en sortir toute sorte de choses.

— Ça te va des sandwiches pour midi ? demanda-t-elle.

— Oui, oui, acquiesça Elijah.

Perdue dans ses pensées, Kiley disposa tous les ingrédients pour confectionner de bons sandwiches sur le comptoir de la cuisine. Pendant quelques instants Elijah pensa qu’elle avait choisi d’ignorer sa question, ou qu’elle ne l’avait pas entendue. Et quand elle finit par y répondre, ce fut sur un ton hésitant.

— Je ne suis pas sûre de ce que j’ai le droit de te dire à propos d’Ivy, commença-t-elle, les mains occupées par la préparation des sandwiches, elle plissa le front, semblant troublée. Sa situation est… unique.

— Unique ? répéta Elijah en penchant la tête. Son accent massacrait les mots et dans sa bouche, sa réponse sonnait plutôt yUH-niiCK. Tu la connais bien, c’est ça ?

Les lèvres de Kiley se crispèrent, puis elle hocha la tête.

— Oui, nous partagions une chambre pendant nos études. Elle est très intelligente et stratégique. Elle s’est spécialisée dans les investissements boursiers à haut risque et a généré énormément d’argent, elle n’a donc plus besoin de travailler de manière régulière. C’est aussi ce qui lui a permis d’acheter le ranch à côté du notre.

— Laisse-moi deviner, elle a déménagé ici pour être plus proche de toi ? demanda-t-il.

— Oui, mais également parce qu’elle a été au contact des chevaux pendant la majorité de sa vie. Elle m’a expliqué qu’elle avait acheté ce ranch pour se poser. S’installer, trouver un homme, fonder une famille, ce genre de choses.

Kiley se mordit la lèvre et Elijah comprit qu’elle hésitait à lui en dire plus. Au bout d’un moment, elle sembla se décider.

— Laisse-moi te montrer quelque chose, dit-elle en se retournant pour poser les sandwiches terminés sur la table. Donne-moi une seconde, je vais chercher mon iPad.

Elle disparut un moment et revint avec sa tablette. Elle l’alluma, ouvrit une page web sur le navigateur et la tendit à Elijah. Il prit l’iPad, regarda ce qui s’affichait sur l’écran et leva les sourcils d’incrédulité.

— CupidonEnChasse.com ? lut-il tout haut en secouant la tête.

— Oui, c’est un site de rencontre, dit-elle. Réservé aux loups, bien évidemment.

Elijah fit défiler la page pour découvrir une grande photo d’Ivy qui posait à côté de son Appaloosa. Il cliqua sur ses photos et fronça es sourcils quand il tomba sur une la montrant posant sur son lit, ne portant rien que de la lingerie noire et une petite robe en soie blanche, ses longs cheveux blonds disposés en halo sur une taie d’oreiller bleu nuit.

— Mon dieu, murmura-t-il. L’image l’émoustillait et excitait particulièrement son loup, mais il ne pouvait pas s’empêcher de penser à tous les autres mâles qui avaient dû voir cette photo et être émoustillés à leur tour.

Il baissa les yeux sur la description, tentant de bien intégrer tout ce qu’elle disait. Cherche homme au foyer, l’argent n’est pas un problème, ne demande qu’un engagement de quelques années, prête à faire des enfants sur le champ…

Elijah grogna en relisant la dernière partie, pour être bien sûr de comprendre.

La chose qui m’importe le plus est de pouvoir faire un enfant sur le champ. Je ne suis pas à la recherche d’une romance, mais d’une relation stable, respectueuse et basée sur une amitié durable dans laquelle élever des enfants. Doit aimer et vouloir faire des enfants sur le champ !!!

— Ah, dit-il. Il rendit son iPad à Kiley et se sentit submergé par un sentiment d’appréhension. Il semblerait que le destin ait décidé de lui jouer de sacrés tours cette semaine.

— Quand la vie te confronte à un problème, elle te donne aussi sa solution, cita-t-il.

— Quoi ? demanda Kiley en le regardant étrangement.

— Rien dit-il en se secouant mentalement. C’est seulement quelque chose que ma mère nous disait souvent. Maintenant, si ça ne te dérange pas, je crois que je vais m’occuper de ce sandwich.

Kiley hocha la tête et posa l’iPad de côté, ils discutèrent de tout et de rien en finissant de préparer leur repas. Puis, ils mangèrent en silence, chacun perdu dans ses pensées.

Elijah, pour sa part sentait peser sur ses épaules le lourd poids de ses responsabilités. Ivy était magnifique, si sa personnalité n’était qu’un dixième aussi agréable que son physique, la courtiser et même lui faire un enfant serait une partie de plaisir. Car oui, Elijah était prêt à tout pour garder le château des Buchanan afin qu’il ne se retrouve pas dans les mains d’un lointain cousin des Highlands.

Elijah détestait simplement la manière dont les choix étaient effectués à sa place. Le destin semblait avoir décrété qu’il serait lié à une femelle et qu’il engendrerait avant la fin de l’année. Il avait pensé avoir plus de temps. Le temps de se poser et de faire les choses à sa manière. Mais il avait attendu trop longtemps et désormais le château de cartes se construisait malgré lui et sans qu’il ait son mot à dire.

Sans parler de la proposition d’Ivy qui semblait un peu trop belle pour être vraie. Comment se faisait-il qu’une femme comme elle ait des difficultés à trouver un homme ? Elle était magnifique, riche et propriétaire d’un bien immobilier absolument fantastique et tout ça, pour attirer son fameux homme au foyer… cette appellation le fit frissonner. Ce devait être une vraie harpie, ou elle devait être frigide, ou… il y avait forcément quelque chose. La proposition était bien trop belle pour n’être autre chose qu’une prison dorée.

Encore une fois, quel autre choix avait-il ? Il aurait été fou de ne pas au moins essayer de lui parler, pour voir si leurs buts étaient compatibles. Si elle était si horrible que ça, il serait encore temps de s’enfuir à toutes jambes. Il repensa à ses longs cheveux blonds et à ses yeux bruns lumineux qui le regardaient avec tant de…

— Elijah, l’interpella Kiley en le faisant revenir dans le moment présent.

— Ouep ? dit-il en levant les yeux de son sandwich toujours intact.

— Je te demandais si tu ne voudrais pas appeler Ivy, vu que tu es toi aussi célibataire… dit-elle, laissant la fin de sa phrase en suspens.

— Ouais, je crois bien que je vais le faire, lui répondit-il en hochant lentement la tête.

— Oh ! Eh bien…parfait ! répondit Kiley tout en semblant légèrement surprise par sa réponse.

— Y a-t-il autre chose que je devrais savoir ? demanda-t-il.

Il n’aima pas l’expression énigmatique qui passa sur les traits de Kiley.

— Je suis certaine qu’il y a tout un tas de choses à savoir, mais pour cela il va falloir que tu ailles la voir et que tu le découvres par toi-même, répondit-elle. Je vais aller manger dehors, au soleil.

Elle se leva et se dirigea vers la terrasse à l’arrière de la maison, le laissant seul avec ses doutes. Pendant un bref moment, il se demanda si ce n’était pas son père qui avait engagé Ivy dans une tentative pour lui forcer la main et l’amener à continuer la lignée au plus tôt. Mais non, c’était impensable. Il mordit dans son sandwich et mastiqua, mais n’arrivait pas à en sentir le goût. Elijah décida qu’il devait rencontrer cette Ivy et le plus tôt serait le mieux, pour voir par lui-même dans quel genre de piège il allait mettre les pieds.

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