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Les Explorateurs du Centre de l'Afrique

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Il avait découvert le véritable Nil. Ainsi se trouvait confirmée la tradition de l'antiquité consignée dans les cartes de Ptolémée. Il y a seize siècles, ce géographe faisait sortir le Nil de deux mers intérieures. Quelques jours après, Specke et Grant arrivaient à Gondokoro, où ils rencontraient sir Baker marchant à leur rencontre, mais qui les croyait encore très-éloignés de cette localité.

Les tentatives d'exploration du centre Afrique par la voie du Nil datent de très-loin. Sans nul doute, l'antiquité a connu et pratiqué toute la vallée de ce fleuve. Il eût été bien étonnant que des peuples entreprenants comme l'histoire nous en montre, n'eussent pas été tentés de demander au cours du Nil les secrets des contrées où il prend naissance. Aussi, les Romains tentèrent-ils d'en remonter le cours. Sous Néron, une expédition parvenue jusqu'au lac Nou, à 800 lieues de son embouchure, revint épouvantée par le spectacle de ces solitudes marécageuses peuplées d'éléphants, de crocodiles et d'hippopotames. Au IIe siècle de notre ère, Ptolémée n'affirmait-il pas que le Nil sortait de deux grands lacs? Les Arabes et les Portugais ensuite parcoururent une partie des contrées de l'Afrique centrale. Plus tard, en 1770, l'Écossais Jacques Bruce prit le fleuve Bleu pour le vrai Nil. Dès lors, toutes les indications des Portugais furent oubliées et les lacs de l'intérieur rayés des cartes jusque vers 1825. A cette époque, les Français Caillaud et Letorrec, lieutenants de marine, attachés à l'expédition envoyée par Mehemet dans le pays arrosé par cette rivière, reconnaissent que le fleuve Blanc est le vrai Nil et coule durant toute l'année à pleins bords, tandis que le lit du fleuve Bleu est desséché pendant une saison entière.

Plus tard, les Français Arnaud et Sabatier, les Allemands Werné, Ruppel, Russeyger pénètrent jusqu'au lac Nou, à 200 lieues au delà de Khartoum; ils reconnaissent le Saubat, le Djour et le Bahr-el-Gazal, affluents du Nil. Ils franchissent successivement le lac, et plusieurs d'entre eux paient de leur vie la témérité qui les a poussés à s'aventurer au milieu de marécages pestilentiels et de tribus féroces surexcitées contre les étrangers par les négriers arabes. De 1855 à 1861, l'Italien Bolognesi et le Français Lejean pénètrent plus loin. Ce dernier atteint Gondokoro, situé à 4,000 kilomètres de l'embouchure du fleuve.

C'étaient les Anglais Specke, Burton et l'israélite Samuel Baker qui devaient avoir l'honneur de dévoiler l'énigme du Nil posée à l'Europe par le sphinx égyptien. Après avoir rejoint les deux premiers voyageurs, Baker compléta leurs découvertes. Il sut déjouer et éluder toutes les trames ourdies sur son passage par les marchands d'esclaves. Le 14 mars 1864, il arrivait au lac Loutan-Nzigé, qu'il baptisait du nom du prince Albert, suivait le Nil jusqu'au Victoria, d'où ce fleuve sort par une autre cataracte de 200 mètres environ d'élévation qui fait la différence du niveau des deux lacs. Tel fut le résultat de sa première exploration.

En 1871, Baker fit une expédition militaire pour le compte du khédive avec le titre de bey (colonel). M. le comte Bisemont, lieutenant de vaisseau français, y fut attaché. Baker établit quelques postes entre Gondokoro et les lacs, puis revint après avoir échappé à une tentative d'empoisonnement de la part de Romanika, roi du Nyoro. Aussi plaça-t-il Riouga, le beau-frère de celui-ci, à la tête de ce royaume. Cette expédition tua le commerce de Khartoum et la plupart des négociants européens abandonnèrent cette ville pour se concentrer à El-Obeïd. Quant à la question des sources du Nil, elle n'apporta d'autres renseignements que ceux fournis par les noirs. D'après leurs récits, le lac Albert communiquerait au sud avec le nord du Tanganika par une série de lacs ou rivières navigables (Rouzizi) coulant à travers la région qui s'étend entre l'Albert et le Victoria à l'ouest des monts Karagoués. S'il en est ainsi, il faudrait donc encore reculer les sources du Nil jusque vers le 10° de latitude sud.

Pendant que Baker marchait vers le S., un explorateur russe, le docteur Schweinfurth, se jetait à l'ouest du fleuve Blanc. Il remontait le Bahr-el-Gazal, pénétrait chez les Niam-Niams, atteignait le pays des Mombouttous et des Mitous, peuplades noires anthropophages. Il revint en Europe, en 1871, après trois ans et demi d'absence.

Des explorations analogues eurent lieu également depuis le commencement de ce siècle sur les autres points de l'Afrique.

Du côté du nord, nous voyons Mungo-Park se diriger à travers le Sahara jusqu'à Timboktou dans l'espérance de rencontrer le Niger. Il succomba à son second voyage (1805). Le major Peddie eut le même sort (1816), et le capitaine Lyon ne put dépasser la frontière méridionale du Fezzan (1819). Une autre expédition fut organisée à Tripoli; elle était composée du major Denham, du lieutenant Clappeston et du docteur Oudney. Dans les premiers jours d'avril 1822, ils arrivaient à Mourzouk, capitale du Fezzan, et le 17 février, ils entraient à Kouka, résidence du sultan du Bornou. Le lac Tchad fut reconnu dans son pourtour, les villes de Kano et de Sakkatou visitées. Le docteur Oudney mourut dans cette dernière excursion. Après les succès de cette première expédition, Denham revint mourir à Sakkatou sans avoir pu toucher le bas Niger (1826).

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