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Les Explorateurs du Centre de l'Afrique

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Pendant la même année, le major anglais Laing était assassiné à Timboktou, ville dans laquelle notre compatriote Caillé réussissait à séjourner quelque temps. En 1849, le gouvernement anglais charge Richardson de reprendre et de continuer les explorations de Denham dans le Soudan occidental. Richardson s'adjoint les deux Allemands Overweg et Henri Barth. L'année suivante, ces voyageurs quittent Tripoli, traversent le Fezzan et, dans leur course à travers le Sahara, ils découvrent la belle oasis montagneuse d'Air, ancien pays d'Agisymba, regardé comme le point le plus avancé de l'Afrique sur lequel s'arrêtèrent les aigles romaines. A peine sont-ils entrés dans le Soudan que Richardson meurt emporté par une maladie rapide. Les deux compagnons explorent les pays au S. et au S. – O. du lac Tchad et, en 1852, Overweg succombe également. Barth, resté seul, s'enfonce dans le Sakkatou pendant deux ans et reparaît au Bornou, en 1854, après avoir séjourné à Timboktou de septembre 1853 à mai 1854. Il y trouva l'Allemand Edouard Vogel, le compagnon que la Société de géographie de Londres lui envoyait. Celui-ci détermina à 276 mètres au-dessus de l'Océan le niveau du lac Tchad. Barth fatigué revint en Angleterre en 1855. Vogel voulant explorer le Soudan oriental; il se dirigea vers le Ouadaï, où il fut assassiné à Kouka (1856).

Cependant, en 1860, une expédition nationale allemande s'organisait pour aller à la recherche de Vogel. Elle devait partir par la mer Rouge et prendre Khartoum pour base d'opération, pendant qu'un voyageur, M. de Beurman, se porterait à sa rencontre par le Fezzan, le Bornou et le Ouadaï. Des circonstances imprévues l'obligèrent de se dissoudre en arrivant à Khartoum (1862) et M. de Beurman fut également assassiné dans le Ouadaï. En ce moment (1874), M. le docteur Nachtigal a pu pénétrer dans le Ouadaï; il revient par le Darfour, et M. Gérard Rohlf vient de terminer ses explorations dans le désert libyque.

Pendant que l'Afrique était attaquée du côté du nord, la partie occidentale n'était pas négligée. L'Angleterre envoyait, en 1816, le capitaine Tuckey remonter le Congo ou Zaïre; il fut arrêté par les rapides de ce fleuve à Enimbo, par 4° 40" de lat. S., à 290 kil. de l'Océan, soit 210 à vol d'oiseau. Il mourut des fièvres avec tout son équipage. Jusqu'en 1872, rien ne fut tenté dans cette voie. Or les missionnaires portugais des XVIe et XVIIe siècles avaient des résidences à 60 kil. plus haut dans les missions de Conconbella, et sur le Kouango, à Candi (Canga ou Penibo de Ocanga Tukouango). En ce moment, une expédition anglaise explore le cours de ce fleuve.

Après l'insuccès du Tuckey, l'Angleterre s'attacha au cours du Niger, dont d'autres explorateurs cherchaient les sources au Soudan. En 1830, John Lander reconnut les embouchures de ce fleuve, ainsi qu'une partie de son cours inférieur. Laird, Oldfield, Allen (1832) et le capitaine Trotter (1841) revoient son itinéraire et cherchent à ouvrir, avec le Soudan, par cette grande artère fluviale, une voie commerciale plus courte et moins dangereuse que le désert. Cet honneur était réservé au docteur Baikie, commandant de l'expédition de la Pléiade (1854). Il trouva cette route dans le Benoué, grand affluent du Niger qui descend des parties S. – O. de Bornou et prend ses sources à peu de distance du Chary.

Au commencement de l'année courante, MM. Marche et Compiègne, voyageurs français, remontent l'Ogovai, dont le cours inférieur a été relevé par l'amiral Fleuriot de Langle. D'un autre côté, M. Bastian est arrivé avec une expédition allemande sur les bords du Loango et s'apprête à pénétrer dans le continent africain entre les 5° et 8° de lat. S., région explorée en partie par notre compatriote Duchaillu.

La partie occidentale de l'Afrique n'a pu être explorée comme les régions septentrionales et orientales. Un désert aride et des tribus féroces semblent former une zone infranchissable à vingt lieues de la côte. Mais la côte orientale, ouverte par les Arabes négriers et marchands d'ivoire, vient d'être à nouveau franchie par le lieutenant Cameron, parti de Zanzibar, pour compléter les découvertes de Livingstone.

Quant à l'Afrique australe comprise entre le Zambèse et le cap de Bonne-Espérance, elle vient d'être reconnue par MM. Mauch et Erskine. Le premier a exploré les pays qui s'étendent entre le Zambèse et le fleuve Orange. Le second s'est élevé au nord de la baie de Lagoa et a exploré le bassin du Limpopo et la zone du littoral comprise entre ce fleuve et le Zambèse, où il a découvert les ruines et les placers de Zimbaoê, l'Ophir biblique, peut-être!

Si de là nous portons nos regards vers l'ancienne Éthiopie ou Abyssinie, nous apercevons pendant notre siècle, suivant les traces de Robert Bruce dans les sentiers rocailleux et desséchés de ce pays, un certain nombre de voyageurs intrépides. La France y envoie Rochet d'Héricourt, Théophile Lefebvre, Perret et Galinier, MM. Antoine et Arnault d'Abbadie; Specke, Harris, Ruppel, le docteur Blanc, y représentent l'Angleterre, dont l'expédition contre Théodoros a donné lieu à des travaux importants. Tel est le résumé de l'histoire des explorations africaines. Nous pensons que le lecteur nous saura gré de lui donner un tableau succinct de ces grands voyages qui reculent les horizons de la civilisation chrétienne.

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