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La vie infernale

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XX

C’est à Saint-Etienne-du-Mont, à deux pas de la rue d’Ulm, qu’a été célébré le mariage de Pascal Férailleur et de Mlle Marguerite de Chalusse…

Qui eût connu le mystère de la naissance de la mariée, n’eût pas été peu stupéfait de lui voir pour témoin, avec le vieux juge de paix, le baron Trigault…

Ce fut ainsi, cependant…

De plus en plus maltraité par sa fille et son gendre, séparé de sa femme, devenue presque folle, encore qu’on eût réussi à sauver ses lettres, c’est près de M. et de Mme Pascal que le baron a trouvé une famille…

Il ne joue plus guère, sinon au piquet avec Mme Férailleur, qu’il s’amuse à faire tressauter, en lui criant de sa grosse voix, quand elle est un peu longue à écarter: «Nous gaspillons un temps précieux!..»

Parfois, ils sortent ensemble, et sans doute ils seraient bien surpris, ceux à qui on dirait où se rend, au bras du baron, la rigide bourgeoise.

Elle va visiter et consoler Mme veuve Gordon, autrefois Lia d’Argelès, qui a fondé près de Montrouge un ouvroir pour les pauvres filles séduites et abandonnées… La malheureuse en est encore à recevoir un souvenir de son fils…

Quant à son mari, elle le suppose mort ou au fond de quelque maison centrale…

C’est à elle que les Fondège doivent souvent du pain… Forcés de rendre gorge, sans autres ressources qu’une rente de 50 fr. par mois que leur sert leur fils devenu capitaine, leur misère est affreuse…

Oh! ces Fondège!.. M. Fortunat n’en parle qu’avec horreur… Mais il chante haut les louanges de Mme Marguerite, qui lui a rendu les 40,000 francs qu’il avait avancés à Valorsay… Il fait aussi l’éloge de Chupin, mais du bout des lèvres, depuis que Chupin, mis à même par Pascal de «s’établir,» lui a déclaré qu’il ne se mêlerait plus jamais de tripotages. – Tripotages est resté sur le cœur de. M. Fortunat.

Ce qui ne l’a pas empêché, d’ailleurs, d’aider par sa déposition aux malheurs de Vantrasson et de la sensible Mme Léon. Condamnés, l’un aux travaux forcés à perpétuité, l’autre à dix ans de réclusion…

De M. de Coralth, pas de nouvelles; mais sa femme a quitté la Villette, au grand désespoir de M. Mouchon… Comme dentiste, le docteur Jodon réussit…

Quant à M. Wilkie, on sait par les journaux ses faits et gestes…

Les chroniques s’épuisent à décrire ses livrées, ses chevaux, ses voitures, ses écuries… On signale ses déplacements… On enregistre ses mots spirituels… Il a des succès, il est aimé, fêté; célébré, adulé, il fait tapage, scandale, il règne. Le monde est aux impudents!..

FIN