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Histoire littéraire d'Italie (3

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Son plus grand ouvrage n'est point compris dans la collection générale de ses Œuvres, et ne fut imprimé que cent vingt ans après sa mort. Ce sont des Commentaires en douze livres, sur les événements arrivés de son temps en Italie 571. On peut les considérer comme une histoire générale de cette partie de l'Europe, pendant les cinquante-huit ans qu'il vécut, histoire écrite, non-seulement avec éloquence et avec force, mais avec une élégance de style qui était alors peu commune. Ses Œuvres 572 contiennent d'abord deux autres livres de Commentaires sur les actes du concile de Bâle. Le parti qu'il avait suivi dans ce concile, dit assez sous quelles couleurs il en présente les actes. Les protestants, dont cet écrit flattait les opinions, l'ont fait réimprimer souvent; mais, sans y joindre d'autres ouvrages du même auteur, où il dit précisément le contraire sur l'autorité du vicaire de Dieu, et sur d'autres points de cette importance, non plus que la grande bulle de rétractation qu'Æneas Sylvius publia lorsqu'il fut devenu Pie II. On les trouve dans le même recueil, et ce serait montrer peu de connaissance des hommes et des affaires de ce monde, que de s'étonner de voir cette diversité entre les écrits d'un prêtre qui veut faire fortune dans un concile, et ceux de ce même prêtre devenu évêque, cardinal et pape.

Ses autres ouvrages historiques sont une histoire abrégée de Bohême, celle de l'empereur Frédéric III; une Cosmographie qui contient la description de la grande Asie mineure, avec un exposé rapide des faits les plus mémorables, un abrégé de l'histoire de Biondo Flavio, et quelques autres écrits moins importants. Ce sont ensuite des opuscules philosophiques, des harangues, des traités de grammaire et de philologie; un livre de lettres familières qui en contient plus de quatre cents, et dans lequel se trouve compris un grand nombre de morceaux de quelque étendue, entr'autres une espèce de roman ou histoire tragique de deux amants 573, où l'on croit qu'il raconte, sous des noms supposés, un fait arrivé à Sienne, tandis qu'il s'y trouvait avec l'empereur Sigismond. Cette variété de productions, leur nombre et le mérite littéraire qui y brille, auraient de quoi surprendre, même dans un simple littérateur, qui en eût été occupé uniquement; qu'est-ce donc quand on songe aux longs et fatigants voyages, aux grandes affaires, aux éminentes fonctions qui partagèrent la vie de ce laborieux pontife, et qui sembleraient en avoir dû remplir tous les moments?

Ses Commentaires sur l'histoire de son temps furent continués par Jacopo degli Ammanati, qu'il avait fait cardinal, et qui lui devait bien ce témoignage de reconnaissance. Il était né dans le territoire de Lucques, avait fait d'excellentes études sous Charles et Léonard d'Arezzo, sous Guarino de Vérone, et Gianozzo Manetti. S'étant rendu à Rome en 1450, le cardinal Capranica le prit pour son secrétaire. Il resta dix ans dans cet emploi subalterne, et menait une vie si pauvre, qu'il ne pouvait quelquefois satisfaire aux moindres et aux plus indispensables dépenses 574. Calixte III le fit secrétaire apostolique; mais Pie II fit bien plus pour lui. Il l'adopta, en quelque sorte, lui donna son nom 575, l'éleva rapidement à l'évêché de Pavie et au cardinalat. C'est de lui qu'il est si souvent parlé dans l'histoire littéraire de ce temps, et c'est à lui que sont adressées tant de lettres des hommes les plus célèbres d'alors, sous le nom de cardinal de Pavie. Sa faveur ne se soutint pas sous Paul II; mais elle reprit, sous Sixte IV, une nouvelle force. Il fut créé successivement légat de Pérouse et de l'Ombrie, évêque de Tusculum, et peu de temps après évêque de Lucques. Il l'était depuis deux ans, lorsqu'un médecin ignorant, pour le guérir de la fièvre quarte, lui fit prendre de l'ellébore, sans précaution et sans mesure. Il tomba dans un profond sommeil, et ne se réveilla plus. Sa continuation des commentaires de Pie II ne s'étend que depuis 1464 jusqu'à la fin de 1469. Le style en est moins bon; mais, à ce mérite près, elle a tous ceux que l'on exige dans l'histoire. On y a joint un recueil de près de sept cents lettres 576, qui ne jettent pas peu de lumières sur les événements de ce siècle.

Il y eut alors peu de villes qui n'eussent, comme Florence, leur historien particulier: les différentes histoires littéraires entrent, sur presque tous, dans des détails intéressants pour chacune de ces villes, mais qui le seraient trop peu pour nous. Il faut en excepter d'abord les historiens de Venise, rivale de Florence dans la politique, dans les lettres et dans les arts. Dès le commencement de ce siècle, les Vénitiens avaient désiré d'avoir, au lieu de chroniques, de journaux et de mémoires informes, une histoire méthodique, élégante et suivie, qui consacrât les événements les plus mémorables de leur république. Plusieurs écrivains célèbres furent choisis, mais différents obstacles les empêchèrent de se livrer à ce travail. Celui qui l'entreprit enfin, fut Marc-Antonio Coccio, né en 1436, dans la campagne de Rome 577, sur les confins de l'ancien pays des Sabins, ce qui lui fit substituer à son nom, suivant l'usage de ce temps, celui de Sabellico. Il était élève de Pomponio Leto, et fut appelé, en 1475, à Udine, comme professeur d'éloquence. Il le fut, en la même qualité, à Venise, en 1484. La peste l'obligea, peu de temps après, de se retirer à Vérone, et ce fut là que, dans l'espace de quinze mois, il écrivit en latin les trente-trois livres de son Histoire vénitienne; il les publia en 1487 578, et la république en fut si contente, qu'elle lui assigna, par décret, une pension annuelle de deux cents sequins. Sebellico, par reconnaissance, ajouta à son Histoire quatre livres qui n'ont jamais vu le jour. Il publia de plus une Description de Venise en trois livres, un dialogue sur les Magistrats vénitiens, et deux poëmes en l'honneur de la République.

Ces travaux et les distinctions qu'ils lui procurèrent, ne l'empêchèrent point de composer beaucoup d'autres ouvrages. Le plus considérable est celui qu'il intitula Rapsodie des Histoires 579, et qui est une histoire générale depuis la création du monde jusqu'en 1503. Cette histoire est écrite avec la critique de ce temps-là, et d'un style assez dépourvu d'élégance: elle eut cependant un grand succès, et valut à son auteur des éloges et des récompenses. Ses autres productions sont des discours, des opuscules moraux, philosophiques et historiques, et beaucoup de poésies latines; le tout remplit quatre forts volumes in-folio 580. Sabellico a encore donné des notes et des commentaires sur plusieurs anciens auteurs, tels que Pline le naturaliste, Valère Maxime, Tite-Live, Horace, Justin, Florus, et quelques autres. Malgré le succès de son Histoire de Venise, il faut avouer, et il avoue lui-même, qu'il a trop suivi des annales qui n'étaient pas toujours d'une grande autorité; il ne connut point celles de l'illustre doge André Dandolo, dépôt le plus authentique et le plus ancien de l'histoire des premiers temps de la république 581; cette négligence, à quelque cause qu'on veuille l'attribuer, et le peu de temps qui fut accordé à Sabellico pour la rédaction de son ouvrage, sont les principales causes du peu de foi qu'il mérite, et des nombreuses erreurs qui y ont été relevées depuis. Il mourut à Venise, après une maladie longue et douloureuse, en 1506 582.

 

Bernardo Giustiniani forma, vers le même temps à peu près, le même dessein, et le remplit à la fois avec plus d'exactitude et plus de mérite littéraire. Né à Venise en 1408 583, il eut pour maîtres dans les lettres, Guarino, Filelfo et Georges de Trébizonde. Il entra de bonne heure dans les emplois de la république, et s'y distingua par sa conduite, son éloquence et sa capacité. Il fut chargé de plusieurs ambassades honorables, nommé du conseil des dix, et enfin procurateur de Saint-Marc. Il mourut en 1489, laissant, outre quelques autres ouvrages, quinze livres de l'ancienne Histoire de Venise, depuis son origine jusqu'au commencement du neuvième siècle. C'est, selon le savant Foscarini 584, le premier essai d'un travail bien conçu sur l'Histoire vénitienne, et Giustiniani doit être regardé comme le premier auteur de cette histoire, dans un siècle déjà éclairé, comme Dandolo le fut dans des temps encore barbares.

Padoue et les princes de Carrare qui en étaient maîtres, eurent pour historien Pierre-Paul Vergerio, dont je dois faire mention, non à cause de Padoue ni de ses princes, mais parce qu'il fut un des plus grands littérateurs du quatorzième et du quinzième siècles. Il était né dès l'an 1349 585 à Giustinopoli ou Capo d'Istria. Après avoir parcouru plusieurs villes d'Italie, où il donna des preuves éclatantes de son savoir dans la philosophie, le droit civil, les mathématiques, la langue grecque et la littérature, il assista au concile de Constance, passa ensuite en Hongrie, où l'on croit qu'il fut appelé par l'empereur Sigismond, et y mourut vers le temps du concile de Bâle. Outre son histoire des princes de Carrare 586, une Vie de Pétrarque 587 et quelques autres ouvrages de différents genres, on a de Vergerio un livre intitulé des Mœurs honnêtes 588, qui eut alors un succès si prodigieux qu'on l'expliquait partout publiquement dans les écoles. Il traduisit le premier en latin, pour l'empereur Sigismond, la vie d'Alexandre par Arrien 589. Il fit aussi des vers, et même une comédie latine que l'on conserve manuscrite dans la bibliothèque Ambroisienne 590. On dit que sa tête s'altéra dans les dernières années de sa vie, qu'il la perdit presque entièrement, et qu'il n'en jouissait plus que par intervalles; infirmité affligeante, humiliante pour la raison humaine, et dont ni la force, ni l'étendue d'esprit, ni le génie même ne garantissent, mais qui, par une singularité remarquable, est cependant moins commune parmi les hommes qui ménagent le moins leurs facultés intellectuelles, qui les exercent, ou, si l'on veut, qui les fatiguent le plus.

L'état de Milan, théâtre de tant d'événements politiques et militaires, les Visconti et les Sforce, qui le possédèrent successivement, ne pouvaient manquer de trouver des historiens. Nous devons distinguer parmi eux Pier Candido Decembrio, pour la même raison qui nous a fait parler de Vergerio; c'est que le nom de cet écrivain se lie avec ceux des hommes les plus célèbres dans la littérature du quinzième siècle. Son père, Uberto Decembrio, né à Vigevano, fut lui-même un littérateur distingué. Pier Candido naquit à Pavie 1399 591. Il fut, dès sa jeunesse, secrétaire de Philippe-Marie Visconti. Après la mort de ce duc, dans les efforts que firent les Milanais pour reconquérir la liberté, Pier Candido fut un des plus ardents défenseurs de leur cause. Quand il la vit perdue sans ressource, il quitta Milan pour Rome, et fut fait, par Nicolas V, secrétaire apostolique. Il ne revint à Milan qu'environ vingt ans après, et y mourut en 1477. On lit dans l'inscription gravée sur sa tombe, dans la Basilique de Saint-Ambroise, qu'il avait composé plus de cent vingt-sept ouvrages; c'est beaucoup; et quoiqu'il en soit resté de lui un grand nombre, on a fait des efforts inutiles pour les rassembler tous. Les deux principaux sont sa vie de Philippe-Marie Visconti et celle de François Sforce, toutes deux insérées dans le grand recueil de Muratori 592. Dans la première il a pris Suétone pour modèle, s'est attaché comme lui aux anecdotes particulières, et n'en a pas mal imité le style. La seconde est en vers hexamètres, et il y faut chercher, comme dans tous les poëmes de cette espèce, moins la poésie que les faits. Ses autres ouvrages imprimés sont des Discours, des Traités sur différents sujets, des Vies de quelques hommes illustres, des Poésies latines et italiennes, outre plusieurs Traductions, comme celles de l'Histoire grecque d'Appien en latin, de l'histoire latine de Quinte-Curce en italien, et quelques autres. Ce qu'on doit le plus regretter de lui, dans ce qui n'a pas été publié, ce sont ses Lettres que l'on conserve manuscrites en très-grand nombre dans plusieurs bibliothèques d'Italie 593. Elles ne pourraient que jeter un nouveau jour sur l'histoire politique et littéraire de ce siècle.

Jean Simonetta, frère du célèbre Cicco Simonetta, premier ministre de François Sforce, a aussi écrit l'histoire de ce duc avec beaucoup d'exactitude et d'élégance. Il fut son secrétaire intime, et plus à portée que personne de le connaître et de le juger. Les deux frères Simonetta, nés en Calabre, s'étaient attachés au duc François; ils furent fidèles à sa mémoire. Louis le Maure, après son usurpation, ne pouvant les gagner, les proscrivit, les envoya d'abord prisonniers à Pavie, fit trancher la tête au ministre, et, peut-être, honteux de condamner à mort celui qui avait rendu si célèbre le nom de son père 594, se contenta d'exiler l'historien à Verceil. L'histoire, écrite par Jean Simonetta, divisée en trente-un livres, est insérée dans le recueil de Muratori 595: elle comprend depuis l'an 1423 jusqu'à 1466, époque de la mort du duc François.

 

Les Visconti eurent à peu près dans le même temps, pour historien, un élève de Filelfo, que nous avons vu précédemment en querelle ouverte avec son maître. Né à Alexandrie de la Paille, il avait changé son nom de famille de' Merlani pour celui de Merula. Pendant presque toute sa vie, il enseigna les belles-lettres, tantôt à Venise et tantôt à Milan, où il mourut en 1494 596. Son Histoire des Visconti 597 ne s'étend que jusqu'à la mort de Mathieu, qu'en Italie on appelle le Grand. Le style en est pur et soigné, mais l'auteur a trop légèrement adopté les fables de quelques vieilles chroniques sur l'origine de cette famille. Il est aussi tombé dans un grand nombre de fautes et d'inexactitudes, qu'il faut attribuer au défaut absolu de titres et de monuments 598. Mais ce n'est pas à cette histoire qu'il doit une place honorable dans la littérature de ce siècle; sa véritable gloire est d'avoir été l'un des restaurateurs les plus zélés et les plus savants de l'étude des anciens. Il fut le premier à publier ensemble les quatre auteurs latins sur l'agriculture, Caton, Varron, Columelle et Palladius 599, et le premier encore à donner une édition de Plaute 600. Juvenal, Martial, Ausone, les Déclamations de Quintilien, parurent aussi, ou, la première fois, par ses soins, ou avec ses notes et ses commentaires. On lui doit de plus quelques traductions d'auteurs grecs et plusieurs Opuscules historiques, philologiques ou critiques. Son plus grand défaut fut l'orgueil littéraire, défaut très commun de son temps, peut-être même dans tous les temps; mais dans ce siècle surtout, siècle fécond en érudits, chacun d'eux voulait être le seul savant, voulait être regardé comme infaillible, s'emportait contre les moindres critiques, et provoquait les autres par des critiques amères. La fureur de Merula contre Filelfo n'était venue que pour un o employé au lieu d'un a 601; il eut des querelles à peu près semblables avec l'auteur, aujourd'hui très-ignoré, d'un Traité de l'Homme 602; avec l'érudit Domizio Calderini, qui avait osé le soupçonner de ne pas savoir parfaitement le grec, et surtout avec l'illustre Politien. Cette dernière dispute eut un éclat proportionné à la célébrité de l'adversaire. Elle ne se termina qu'à la mort de Merula, qui eut le mérite tardif de s'en repentir en mourant, de témoigner le désir d'une réconciliation sincère, et d'ordonner qu'on effaçât de ses ouvrages tout ce qu'il avait écrit contre Politien.

Tristano Calchi 603, l'un de ses élèves, fut chargé de continuer son Histoire des Visconti. En examinant de près l'ouvrage de son maître, il en découvrit facilement les erreurs; il voulut d'abord les corriger, mais leur nombre et leur gravité le détournèrent de ce projet; il aima mieux faire un nouvel ouvrage, rendre l'histoire plus générale, et la recommencer depuis la fondation de Milan. Il la conduisit jusqu'à l'an 1323. C'est une des meilleures productions de ce temps. La critique y est beaucoup plus exacte; le style a l'élégance et la gravité convenables. Il est singulier qu'elle n'ait été publiée que dans le dix-septième siècle 604, plus de cent ans après la mort de l'auteur.

Toutes ces histoires étaient écrites en latin. Il semblait que l'Italie, reculant vers l'antiquité, à mesure qu'elle en retrouvait les monuments, fût redevenue toute latine. Parmi les historiens de Milan, il y en eut cependant un qui voulut que les annales de sa patrie fussent écrites en langue italienne. Bernardino Corio, d'une famille noble et ancienne, né en 1459 605, était à quinze ans chambellan du duc Galéaz-Marie, fils et successeur de François Sforce. Il n'en avait que vingt-cinq lorsqu'il commença son histoire, par ordre de Louis le Maure, qui lui assigna, pour cet ouvrage, un traitement annuel. Il le finit en 1503, et le publia la même année. Cette première édition de l'histoire de Corio, qui a été suivie de plusieurs autres, est d'une magnificence remarquable. Paul Jove prétend, mais sans preuve, et même sans vraisemblance, que l'auteur la fit à ses frais, et que sa fortune en souffrit. Le style n'en est pas excellent. La phrase italienne s'y rapproche trop de la phrase latine; on ne dirait pas, en le lisant, que Boccace et Villani avaient écrit en italien plus d'un siècle auparavant. Quant aux faits, l'auteur adopte sans critique, dans le récit des premiers temps, les fables des vieilles chroniques; mais quand il arrive aux temps modernes, il fait un meilleur usage des renseignements puisés dans les archives publiques, qui lui furent ouvertes. Il est alors écrivain très-exact, minutieux à l'excès, mais d'autant plus digne de foi, qu'il insère souvent dans son histoire, des titres originaux et des monuments authentiques.

On sent, au reste, avec quelles précautions il faut lire cette Histoire de Milan, écrite d'après les ordres, et payée des bienfaits de Louis le Maure. C'est avec une défiance égale qu'on doit lire quelques histoires dont j'ai déjà parlé, qui ont pour héros les rois de Naples de la dynastie d'Aragon, et qui furent écrites sous le règne du roi Alphonse, ou de son fils. Ainsi le livre du Panormita sur les dits et les faits de cet Alphonse 606, celui de Laurent Valla sur les exploits de son père Ferdinand Ier. 607, l'histoire que Bartolomeo Fazio avait écrite auparavant, en dix livres, des faits de ce même roi Ferdinand 608, exigent qu'on ne perde pas de vue la position de leurs auteurs, et leurs fonctions, ou au moins leur séjour et leur existence honorable à la cour de Naples.

Bartolomeo Fazio était né à la Spezia, auprès de Gênes. Il était élève de Guarino de Vérone. On ne sait à quelle époque ni pour quel motif il fut appelé à Naples par le roi Alphonse; il y passa le reste de sa vie, et mourut en 1457 609. Fazio fut un des plus violents ennemis de Laurent Valla; il l'attaqua même le premier: Valla, en pareille occasion, ne tardait jamais à répondre; quatre invectives de l'un et quatre de l'autre, suffirent à peine à leur colère. Celles de Laurent Valla existent dans le recueil de ses Œuvres 610; on n'a imprimé qu'incomplètement et par fragments les Invectives de Fazio. Outre son Histoire du roi Ferdinand, on a de lui celle de la guerre qui éclata, en 1377, entre les Vénitiens et les Génois 611; quelques Opuscules de philosophie morale, et un livre des Hommes illustres, intéressant pour l'histoire littéraire, qui n'a été publié que dans le siècle dernier 612. Fazio y raconte brièvement la vie des hommes les plus célèbres de son temps, rappelle leurs principaux ouvrages, en indique les beautés et les défauts, et se montre, en général, juge équitable, critique impartial et éclairé.

Un autre ouvrage, sur un sujet pareil, composé dans le même siècle, n'a été imprimé non plus que dans le dix-huitième; c'est celui de Paolo Cortese, sur les hommes célèbres par leur savoir 613. Il est en forme de Dialogue; l'auteur feint qu'il s'entretient dans une île du lac Bolsena avec un certain Antonio, et avec Alexandre Farnèse, qui fut depuis le pape Paul III. L'entretien roule sur les hommes les plus célèbres, dans ce siècle, par leur érudition et leurs talents littéraires. Le style en est meilleur et plus élégant que celui de Fazio. Cortese paraît y avoir pris pour modèle le Dialogue de Cicéron sur les illustres Orateurs. Il n'avait que vingt-cinq ans lorsqu'il composa cet ouvrage, où brille cependant un jugement très-solide et une grande maturité d'esprit 614. Il était né à Rome en 1465 615, d'une famille noble et toute littéraire. Son père, employé à la secrétairerie pontificale, était un homme lettré et un philosophe; son frère, Alexandre Cortese, se distingua de bonne heure par son talent pour la poésie latine. Il menait avec lui le jeune Paul encore enfant, chez les savants qu'il visitait à Rome. C'est ce qui lia Paul Cortese, dès sa première jeunesse, avec ce que la littérature avait alors de plus éminent, et entre autres avec Pic de la Mirandole et Ange Politien, qui faisaient le plus grand cas de son savoir, de son éloquence et de son goût. Ce Dialogue suffit pour justifier leur opinion. Il n'écrivit guère, d'ailleurs, que des ouvrages de théologie, où l'on dit qu'il essaya le premier d'introduire le style pur des anciens auteurs latins 616. Il a aussi laissé un livre fort estimé à Rome, sur le cardinalat 617, dans lequel il traite avec beaucoup d'étendue, d'érudition et d'élégance, d'abord des vertus et de la science qu'on doit exiger dans les cardinaux, ensuite de leurs revenus et de leurs droits. Il n'a jamais été fait d'autre édition de cet ouvrage, qui est devenu fort rare; on aura craint peut-être de réimprimer la seconde partie, à cause de la première.

Pour revenir aux historiens de Naples, ce royaume en eut alors un en langue italienne, comme le duché de Milan. Les autres auteurs ne s'étaient attachés qu'aux actions de quelques rois; Pandolphe Collenuccio embrassa l'histoire générale de Naples, depuis les temps les plus reculés jusqu'à son temps. Il la dédia à Hercule Ier., duc de Ferrare, qui avait été élevé à la cour du roi Alphonse. Elle fut ensuite traduite en latin, et a été réimprimée plusieurs fois dans les deux langues. Né à Pesaro, il s'y retira dans sa vieillesse, et crut y trouver le repos après une vie laborieuse et agitée. Une mort funeste l'y attendait. L'an 1500, il entra dans un complot tendant à livrer la ville au duc de Valentinois, comme on l'appelle en France, c'est-à-dire, à l'infame César Borgia, qui en effet s'en rendit maître. Jean Sforce, seigneur de Pesaro, après avoir donné au malheureux Collenuccio l'espérance du pardon de son crime, le fit étrangler en prison 618.

On voit que, de tant d'historiens qui fleurirent alors en Italie, Collenuccio et Corio furent les seuls qui écrivissent en italien, quoique, dans le siècle précédent, Villani en eût donné un bel exemple. De même parmi les poëtes, un très-grand nombre crut ne pouvoir versifier qu'en latin, soit que leurs études leur eussent fait regarder cette langue comme la leur propre, soit que, malgré la réputation des deux grands poëtes du quatorzième siècle, l'oubli dans lequel sembla tomber la langue italienne dès le quinzième, leur persuadât qu'elle serait éphémère comme le provençal, et qu'il n'y avait de durable que le latin. Je ne répéterai point ici tous les noms consignés dans de volumineuses histoires, et de la littérature et de la poésie, où l'on s'est piqué de tout recueillir 619. Je ne parlerai que des poëtes latins dont on peut lire les ouvrages, et de ceux qui ont conservé plus ou moins de renommée par quelque circonstance particulière, ou quelque singularité.

Parmi les noms de plusieurs poëtes célèbres de leur vivant, mais à peine connus aujourd'hui, se trouve celui de Maffeo Vegio, né à Lodi en 1406 620, dont la réputation s'est mieux conservée. Il ne se borna pas à suivre son goût pour les vers, il étudia la jurisprudence pour complaire à son père, et, après avoir été professeur de Poésie dans l'université de Pavie, il le fut aussi de Droit. Ayant été appelé à Rome, il fut secrétaire des brefs sous Eugène IV, Nicolas V et Pie II, et y mourut en 1458. Outre un assez grand nombre d'ouvrages en prose, presque tous ascétiques ou moraux, on a de lui un Poëme sur la mort d'Astyanax, quatre livres sur l'expédition des Argonautes, quatre sur la vie de S. Antoine abbé, et plusieurs autres poésies sur différents sujets, où l'on trouve plus d'abondance que de force, et plus de facilité que d'élégance 621. Ce qui est plus remarquable, c'est que, s'étant imaginé que l'Énéide était un poëme imparfait et sans dénouement, il crut y devoir ajouter un treizième livre. L'Énéide s'était fort bien passée jusqu'alors de ce supplément, et s'en passe encore tout aussi bien depuis; on le trouve cependant à la fin du poëme, dans plusieurs éditions faites en Italie et même en France 622. J'ajouterai que s'il a eu les honneurs de la traduction en vers italiens 623, il les a eus aussi en vers français 624.

Un autre poëte moins connu peut-être, mais qui mériterait de l'être davantage, est Basinio ou Basin de Parme. Né dans cette ville, vers l'an 1421 625, il eut pour maîtres Victorin de Feltro à Mantoue, ensuite Théodore Gaza et Guarino à Ferrare, où il devint lui-même professeur. De Ferrare il se rendit à la cour de Sigismond Pandolphe Malatesta, seigneur de Rimini; il y passa le peu d'années qu'il eut à vivre, et mourut à trente-six ans, en 1457. Il n'avait pas encore fini ses études lorsqu'il composa un poëme latin, en trois livres, sur la mort de Méléagre, conservé en manuscrit dans les bibliothèques de Modène, de Florence et de Parme. On possède aussi dans cette dernière une belle copie d'un recueil qui a été imprimé en France, et auquel Basinio semble avoir eu plus de part qu'on ne le croit communément. Voici ce que c'est que ce recueil. Le seigneur de Rimini avait eu d'abord pour maîtresse, et prit ensuite pour femme, la belle Isotte degli Atti. Si l'on en croit les poëtes de son temps, elle avait autant d'esprit et de talents que de beauté; c'était en poésie une autre Sapho; mais ils disent aussi qu'elle était en vertu et en sagesse une autre Pénélope, et le premier rôle qu'elle avait joué auprès de Sigismond Malatesta, nous apprend à juger de l'une de ces comparaisons par l'autre. Trois poëtes surtout, apparemment les mieux traités à sa cour, la comblèrent d'éloges; Basinio est l'un des trois. Le recueil de leurs vers, imprimé à Paris en 1549 626, ne met point de différence entre eux; mais dans la copie conservée à Parme, et qui porte le titre d'Isottœus, copie faite en 1455, du vivant de Basinio, presque tous les morceaux qui en composent les trois livres, lui sont attribués. La même bibliothèque a encore de lui un grand poëme en treize livres, intitulé Hespéridos; un autre, en deux livres seulement, sur l'Astronomie; un troisième, aussi en deux livres, sur la Conquête des Argonautes; un poëme, sous le titre d'Épître sur la Guerre d'Ascoli, entre Sigismond Malatesta et François Sforce, et plusieurs autres ouvrages inédits du même auteur 627. Cette négligence à imprimer les Œuvres de Basin est surprenante dans une ville où il y a des presses célèbres, et qui doit d'autant plus s'honorer d'avoir été la patrie de ce poëte, qu'à en juger par le peu qui a été publié de lui, il écrivit en meilleur style que la plupart des autres poëtes de ce temps.

Leonardo Griffi de Milan, archevêque de Bénévent, mort en 1485, a laissé, outre beaucoup de poésies manuscrites 628, un poëme sur la Défaite de Braccio de Pérouse, imprimé dans le grand recueil de Muratori 629, et qui se fait distinguer, parmi les poésies de ce siècle, par la vivacité des images et par l'harmonie des vers. Ugolino Verini, Florentin, grand ami de Marsile Ficin, et plutôt poëte fécond que grand poëte 630, écrivit, entre autres ouvrages, un poëme sur l'Embellissement de Florence 631, et la Vie du Roi Mathias Corvin 632, qui ont été imprimés 633. Je ne sais si cette Vie peut faire autorité dans l'histoire; mais le premier poëme en est une souvent citée pour tout ce qui regarde les monuments élevés à Florence par Cosme et Laurent de Médicis. Verini eut un fils nommé Michel, dont on a imprimé des Distiques sur les Mœurs des Enfants 634, composés dans cet âge même qu'il s'y proposait d'instruire. Les auteurs de ce temps font de lui de grands éloges qu'il paraît avoir mérités par ses talents précoces, et par l'intacte pureté de ses mœurs. Il la poussa si loin, qu'il aima mieux mourir, dit-on, à dix-huit ans, que d'y porter atteinte; espèce de martyre assez rare parmi les jeunes gens, et auquel les jeunes poëtes s'exposent peut-être encore moins que les autres.

Je passe un grand nombre d'autres poëtes qui eurent alors quelque réputation, pour parler des deux Strozzi, père et fils, dans lesquels on aperçoit, quant à l'élégance du style, un progrès considérable; on peut l'attribuer aux leçons que donnèrent long-temps à Ferrare, leur patrie, Guarino de Vérone et Jean Aurispa. Les Strozzi ou Strozza de Ferrare descendaient de ceux de Florence 635, Tito Vespasiano Strozzi, le dernier de quatre frères qui se distinguèrent dans les lettres 636, les éclipsa tous. Les ducs Borso et Hercule d'Este lui confièrent plusieurs emplois civils et militaires, où il ne fut pas à l'abri de tout reproche; il paraît surtout qu'il n'eut pas le talent de se faire aimer 637. Ses poésies imprimées par Alde 638, sont nombreuses et de différents genres; il y en a de galantes, de sérieuses, de satiriques. On remarque dans toutes une élégance très-rare au milieu de ce siècle, époque où il florissait. Il y en a davantage encore dans celles d'Hercule son fils, qui termina avant le temps une vie estimable, illustre et heureuse, par un horrible assassinat. Il avait épousé Barbara Torella, veuve riche et bien née; un homme d'un haut rang, qui était son rival, le fit lâchement assassiner. L'histoire, trop indulgente, ne le nomme pas; mais il est indiqué par ce silence même; il n'y avait alors à Ferrare qu'une seule famille qui pût y faire taire les lois 639. Les poésies d'Hercule Strozzi, imprimées avec celles de son père, sont d'une latinité pure, et indiquent autant de sensibilité d'ame que de vivacité d'esprit. Il en a laissé en manuscrit, dont plusieurs sont imparfaites, entre autres la Borséide, que son père avait commencée à la louange du duc Borso, et qu'en mourant il l'avait chargé de finir. Il a aussi des poésies italiennes, éparses dans quelques recueils. Ce n'est pas pour lui un petit éloge que d'avoir été mis par l'Arioste au rang des plus illustres poëtes, dans le quarante-deuxième chant de l'Orlando 640.

571Pii II Pont. Max. Commentarii rerum memorabilium quœ temporibus suis contigerunt, à R. D. Jo. Gobellino vicario Bonnon. jam diù compositi, et à R. P. D. Fr. Bandino Piccolomineo, archiep. Senensi ex vetusto originali, recogniti, Rome, 1584, in-4., réimprimé à Francfort, 1614, in-fol. Ces Commentaires, quoique donnés sous le nom d'un des familiers de Pie II, sont reconnus pour être de ce pontife lui-même. Voy. Apostolo Zeno, Dissert. Voss., t. I, p. 322.
572Édition de Bâle, 1571, in-fol.
573Historia de Euriato et Lucretia se amantibus, ep. CXIV, p. 623.
574Appena avea di che farsi rader la barba. Tiraboschi, ub. supr. p. 30.
575Piccolomini.
576Epistolæ et Commentarii Jacobi Piccolomini, cardinalis papiensis, Milan, 1506, in-fol.
577À Vicovaro. Tiraboschi, ub. supr., p. 50.
578Venetiis, ap. Andr. Toresanum de Asulâ.
579Rhapsodiæ Historiarum Enneades. Chacune de ces Ennéades contient neuf livres. Sabellico en publia sept, ou soixante-trois livres, à Venise, en 1498, in-fol., et en 1504, trois autres Ennéades, et deux livres de plus: en tout quatre-vingt-douze livres.
580Basileæ, curis Cælii secundi Curionis, ap. Joan. Hervagium, 1560.
581Voy. Foscarini, Letter. Venez., p. 232.
582Voy. Valerion. de infel. Literat., l. I.
583Tiraboschi, ub. supr., p. 52.
584Letter. Venez. pag. 245.
585Tiraboschi, ub. supr., p. 56.
586Publiée d'abord dans le Thesaur. Antiq. ital., t. VI, part. III, Lugd. Batav., 1722, et huit ans après, comme inédite, dans le grand Recueil de Muratori, t. XVI, Milan, 1730.
587Insérée par Tomasini, dans son Petrarcha redivivus.
588De Ingenuis Moribus, première édition, avec d'autres Opuscules, Milan, 1474, in-4.; deuxième, 1477, et réimprimé plusieurs fois.
589Cette traduction est restée inédite; Apostolo Zeno en a publié l'épître dédicatoire à Sigismond, Dissert. Voss. t. I, p. 55 et 56.
590Elle est intitulée Paulus; c'est une comédie morale qu'il avait composée dans sa jeunesse; Sassi en a donné la Notice, et publié le Prologue, dans son Histoire typographique de Milan, colonne 393.
591Tiraboschi, ub. supr., p. 65.
592Script. Rer. ital., t. XX.
593Voy. Apostolo Zeno, Dissert. Voss., t. I, p. 208.
594Tiraboschi, ub. supr., p. 71.
595Script. Rer. ital., vol. XXI.
596Tiraboschi, ub. supr., p. 72.
597Georgii Merulœ Alexandrini antiquitates Vicecomitum, lib. X, in-fol., sans date ni nom de lieu (à Milan, dans les douze premières années du seizième siècle). Dissert. Voss., t. II, p. 74, réimprimées plusieurs fois.
598Tiraboschi, loc. cit.
599Venise, 1472, in-fol., avec des explications et des notes.
600Ibid., même année, in-fol.
601Voy. ci-dessus, p. 343, note.
602Galeotto Marzio.
603Né à Milan, vers l'an 1462. Tiraboschi, ub. supr., p. 78.
604Les vingt premiers livres à Milan, en 1628, et les deux derniers en 1643, avec quelques Opucules historiques du même auteur.
605Tiraboschi, ub. supr., p. 75.
606De Dictis et Factis Alphonsi regis, lib. IV.
607Voy. ci-dessus, p. 354.
608Imprimée pour la première fois à Lyon en 1560, sous ce titre: De Rebus gestis ab Alphonso primo Neapolitanorum rege Commentariorum, lib. X, in-4.
609Mehus, Vita Bartholom. Facii (voy. p. suiv. note 2); Tiraboschi, t. VI, part. II, p. 79.
610Édition de Bâle.
611: De Bello Veneto Clodiano ad Joannem Jacobum Spinulam liber. Lyon, 1568, in-8.
612De Viris illustribus liber, publié par l'abbé Mehus, avec une Vie de l'auteur, Florence, 1745, in-4.
613De Hominibus doctis.
614Publié à Florence, en 1734, avec des notes, attribuées, ainsi que l'édition, à Domenico-Maria Manni. Tiraboschi, t. VI, part. II, p. 104.
615Id., t. VI, part I, p. 228.
616Tiraboschi, loc. cit.
617De Cardinalatu, publié après sa mort, par son frère Lactance Cortese.
618Tiraboschi, t. VI, part. II, p. 84.
619Tiraboschi, Stor. della Letter. ital; le Quadrio, Storia e Ragione d'ogni posia; Fabricius, Biblioteca mediæ et infiæœ ætatis.
620Tiraboschi, ub. supr., p. 199.
621Elles ont été imprimées en un seul volume, Milan, 1597, in-fol.
622Paris, 1507, in-fol.; Lyon, 1517, in-fol.
623En vers libres ou sciolti; Milan, 1600, in-4.
624Par Pierre de Mouchault. Cette traduction est imprimée avec le texte latin, à la fin de la traduction complète de Virgile des deux frères d'Agneaux (Robert et Antoine le Chevalier), Paris, 1607, in-fol.
625Tiraboschi, t. VI, part. II, p. 201.
626Trium poetarum elegantissimorum, Porcelii, Basinii, et Trebanii Opuscula nunc primum edita., Paris, Christophe Preudhomme, 1549. Dans cette édition, le recueil est divisé en cinq livres; le premier est intitulé, de Amore Jovis in Isottam; les quatre autres sont aussi à la louange d'Isotte.
627Tiraboschi, loc. cit.
628Conservées dans la bibliothèque Ambroisienne. Tiraboschi, ub. supr., p. 205.
629Script. Rer. ital., vol. XXV.
630Mort à soixante-quinze ans, vers la fin du quinzième siècle ou au commencement du seizième. Negri, Fiorentini Scritt., p. 320.
631Tres libri de illustratione Florentiæ carminibus conscripti, Paris, Robert-Estienne, 1588, in-8.
632Triumphus et Vita Matthiæ Pannoniæ regis, Lyon, 1679, in-12.
633Voy. dans le P. Negri, ub. supr., la longue liste des poésies inédites du même auteur.
634De Puerorum Moribus disticha, Paulo Sassi Roncilionensi præceptori suo inscripta, Florence, 1487, in-4.
635Tiraboschi, t. VI, part. II, p. 207.
636Les trois autres sont Nicolas, Laurent et Robert.
637Voy. Tiraboschi, ub. supr., p. 208.
638Strozii Poetæ pater et filius, Venetiis, in œdibus Aldi et Andreœ Asulani Soceri, 1513, in-8.
639Neque cœdis quisquam authorem, silente prœtore, nominavit. Paul Jove, Elogia doctorum Virorum, p. 104.
640Noma lo scritto Antonio Tebaldeo, Ercole Strozza; un Lino ed un' Orfeo. (St. 84.)